Manifestations du 1er mai : à quoi s’attendre ?
Une participation de 100 000 à 150 000 personnes est attendue mercredi aux différents cortèges organisés en France, y compris à Paris, pour une mobilisation qui s’annonce plus traditionnelle cette année.
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Un 1er mai qui redevient traditionnel. Après l’union sacrée contre la réforme des retraites en 2023, une mobilisation en forme de « troisième tour » de la présidentielle en 2022 et des années perturbées par l’épidémie de Covid, les syndicats reprennent leurs habitudes. Mercredi 1er mai, les défilés s’organisent sans grande unité, avec des slogans épars, « contre l’austérité »pour la paix, voire une Europe « plus protecteur ».
Une participation de 100 000 à 150 000 personnes est attendue aux différents cortèges organisés en France, y compris à Paris, a appris franceinfo mardi 30 avril de source proche du ministère de l’Intérieur. « Nous n’envisageons pas une mobilisation majeure. Il n’y a pas de slogan marquant. » poursuit cette source.
Des manifestants d’extrême droite sont attendus. Tout comme l’ultra-gauche, notamment à Rennes, Nantes, Lyon, Toulouse et Grenoble. A Paris, le cortège doit s’élancer à 14 heures de la place de la République en direction de la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l’Unsa seront aux côtés de la CGT, de la FSU et de Solidaires.
Revendications pro-palestiniennes et contre les JO
Trois particularités sont encore présentes cette année : des mouvements pro-palestiniens peuvent rejoindre les cortèges et des slogans contre les JO peuvent apparaître, pour dénoncer la tenue des JO dans des conditions inacceptables et avec des fonctionnaires mobilisés et insuffisamment payés. Par ailleurs, certains agriculteurs peuvent organiser des actions ciblées, car leur mouvement de contestation ne s’est pas éteint, souligne la source proche du ministère de l’Intérieur.
En 2023, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) ont défilé ensemble, du jamais vu en près de quinze ans. La mobilisation, sous la forme de la 13e journée intersyndicale contre la réforme des retraites, avait dépassé largement un 1er mai classique. Au cours d’une journée marquée par des affrontements parfois violents, la police a dénombré près de 800 000 manifestants, contre quelque 116 000 en 2022 et environ 130 000, en moyenne, les années précédentes. De son côté, la CGT avait recensé 2,3 millions de manifestants en 2023, contre 210 000 en 2022.