deux surprises et des survivants… La droite dévoile sa liste de candidats éligibles
Réunis en commission nationale d’investiture mardi matin, les élus du parti Les Républicains ont fixé les noms de ceux qui se lancent dans l’aventure européenne.
Réunis en Commission nationale d’investiture (CNI) ce mardi matin, les Républicains ont mis fin au long suspense concernant la composition de leur liste pour les européennes, incarnée jusqu’alors par le trio de tête François-Xavier Bellamy, l’agricultrice Céline Imart et le général Christophe Gomart. Cette liste, finalisée lundi soir, comprend une trentaine de noms. Sur les 80 membres du CNI, une cinquantaine était présente le 30 avril au siège du parti pour prendre acte de la décision.
Plusieurs noms circulaient en coulisses depuis des semaines et régulièrement interrogés sur la composition de cette liste, Les Républicains avaient promis un équilibre entre renouveau et expérience. Selon plusieurs sources concordantes, Nadine Morano et Brice Hortefeux, que certains à droite ont régulièrement qualifiés de très menacés, peuvent se réjouir : après de multiples pressions internes, les deux eurodéputés ont conservé leur place en position éligible (6e et 7e places).
Guilhem Carayon en 9ème position
De petites surprises sont à noter, comme la présence en 4e d’Isabelle Le Callennec, ancienne députée LR d’Ille-et-Vilaine, suivie de Laurent Castillo, élu de Nice et professeur de médecine. Les eurodéputées sortantes, Nathalie Colin-Oesterlé et Anne Sander, occupent respectivement la 8e et la 10e place. Guilhem Carayon, président des jeunes LR, est à la 9e place quand Geoffroy Didier, député européen sortant, devait chuter à la 11e position, selon plusieurs sources. Enfin, un communiqué de LR précise que cette place est restée vacante. Enfin, comme elle l’a annoncé dans nos colonnes, Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, est à la 12e place.
Début mars, alors que les négociations allaient bon train au sein du parti, Le Figaro révélait les grandes tendances de la liste. Un article qui avait créé un peu de trouble au sein du parti et relancé les discussions entre les prétendants… Si ces tendances se confirment aujourd’hui, il y en a un qui ne se lancera finalement pas dans l’aventure européenne avec LR : Patrick Dray, conseiller spécial du Président. du Sénat, Gérard Larcher. La 9ème place lui est proposée mais il refuse, faisant part de son mécontentement à Eric Ciotti.
D’ailleurs, les sénateurs présents au CNI ont également exprimé leur désapprobation. Gérard Larcher et Bruno Retailleau se sont abstenus lors du vote. Selon nos informations, Michèle Tabarot, députée et présidente du CNI, a refusé de présenter la liste. C’est donc Eric Ciotti qui devait le faire. En coulisses au Sénat, on s’étonne du choix de Castillo en 5ème position : « Au lieu d’un médecin Oto-Rhino, il aurait été préférable de mettre un réanimateur sur la liste LR »nous couinons.
Bien sûr, tout le monde est éligible si les Républicains atteignent 12% des voix le 9 juin. La marche est haute, alors que LR parvient à peine à dépasser la barre des 8,5% dans les sondages… En attendant, certains à droite s’interrogent sur les conséquences de ce choix. La droite devrait également dévoiler au total et pour le moment, les 31 noms figurant sur sa liste (qui, au total, sera au nombre de 81). Parmi eux, on peut notamment voir la présence de Frédéric Nihous, ancien président de Chasse, Pêche, Nature et Traditions ; la sénatrice, Valérie Boyer (14e) ou encore le directeur des études du parti, Aurélien Caron.