la gauche et le patronat protestent contre l’allongement du délai de carence, mais pas pour les mêmes raisons – Libération
Droits sociaux
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Le gouvernement envisagerait d’augmenter la durée de 3 jours non indemnisés ni pris en charge par l’employeur en cas d’arrêt de travail. Une méthode injuste pour la gauche et une fausse bonne idée pour les employeurs qui veulent ne plus rembourser du tout.
Après l’assurance chômage, le gouvernement va-t-il modifier le délai de carence en cas d’arrêt maladie dans le privé ? Cette piste serait sur la table, pour réaliser des économies, selon la Tribune dimanche. A moins que ce ne soit un ballon d’essai. Il est vrai que Bruno Le Maire a déclaré dimanche Ouest de la France, qu’il voulait réformer les indemnités journalières parce que « Les arrêts maladie ont augmenté de 10 % depuis le Covid », que « leur multiplication pose une vraie question » et « Ce débat doit être ouvert cette année afin de lutter contre les abus. » Il n’évoque pas les jours de carence, mais leur prolongation était déjà dans sa ligne de mire cet automne, au moment du débat budgétaire. A l’époque, médecins généralistes, syndicats et même patronat s’insurgeaient.
Le délai de carence, c’est-à-dire le délai précédant le versement de l’indemnité journalière de la Sécurité sociale, est actuellement fixé à trois jours dans le secteur privé. Sauf si les salariés sont couverts par leur entreprise, ce qui est le cas de la majorité d’entre eux, ils ne sont indemnisés qu’à partir du quatrième jour d’arrêt maladie. Selon la galerie, le gouvernement pourrait étendre le déficit à cinq, s