Alexandra Pizzagali a envisagé le suicide après sa chronique polémique dans « Télématin »
L’humoriste de 36 ans a vécu deux années difficiles après sa première dans la matinale de France 2 où elle a choisi de consacrer sa chronique à l’attentat de Nice.
Elle avait eu une rentrée scolaire difficile. Le 5 septembre 2022, Alexandra Pizzagali a fait ses premiers pas dans « Télématine » sur France 2. Problème de téléprompteur, coupures publicitaires intempestives, silences pesants… Pour sa première, tout ne s’est pas passé comme prévu. Mais ce que les téléspectateurs ont retenu, c’est le thème de sa chronique.
En effet, la jeune femme, connue pour son humour noir et irrévérencieux, avait choisi de dresser le portrait »connard ou connard de la semaine« , en l’occurrence Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste qui a coûté la vie à 86 personnes à Nice en 2016. « Vraiment Alexandra, on y va vraiment ? Il est 8 heures du matin…», se demandait-elle ironiquement alors que le procès de l’attentat s’ouvrait le même jour.
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Face au déluge de critiques, France Télévisions a diffusé un message d’excuses. « La direction de France Télé et les équipes de « Télématin» regretter qu’une chronique humoristique ait, à juste titre, offensé de nombreux téléspectateurs», pouvait-on lire dans le communiqué publié sur X.
Un mois plus tard, l’humoriste, définitivement écarté de la matinale, faisait son mea culpa. « La maladresse que j’ai eue a été de traiter à la légère un sujet grave dans une émission d’actualité qui l’évoquait à plusieurs reprises de manière poignante »a-t-elle admis dans les colonnes de parisien. Et a assuré avoir la validation de la production de la matinale de France 2 : « J’ai envoyé ma chronique dans la nuit, comme on me l’avait demandé. Cela avait été validé. Je l’ai envoyé à cinq personnes dont le producteur de l’émission, qui l’ont validé ».
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Les années ont passé et Alexandra Pizzagali n’a rien oublié de ce « bad buzz » qui l’a profondément marquée. « C’est très pernicieux »elle avoue à nos confrères de parisien . Pour se remettre sur les rails, la jeune femme décide de retourner chez ses parents en Bretagne où elle sombre. « Je n’ai pas vu de perspectives heureuses, en une semaine, un an, dix ans. Je me dis : « Eurêka, je l’ai trouvé ». Comme je crois en la réincarnation, je mettrai fin à cette vie et passerai à la suivante. »explique-t-elle. Elle n’agit finalement pas, pensant à ses parents et à sa sœur enceinte. « Je n’ai pas trouvé le moyen pour qu’ils ne soient pas tristes. Leur douleur potentielle m’a sauvé »ajoute-t-elle.
Après avoir perdu le plaisir de monter sur scène et de voir les salles vides, l’humoriste ne lâche rien et repart de zéro. Ce lundi 25 novembre, Alexandra Pizzagali joue pour la dernière fois son émission C’est dans la tête au théâtre l’Atelier à Paris. « Même si la salle n’est pas encore pleine, j’ai le sentiment que ce rendez-vous va être sympa »elle espère. Et pour conclure sur une note positive : « Cette histoire m’a permis de questionner les envies que les gens nous prêtent : non, je ne veux pas écrire des chroniques, mais écrire des histoires, et surtout les jouer ».
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