restes d’hommes « géants » qui vivaient il y a près de 5 000 ans
Une équipe d’archéologues de l’université du Shandong avait annoncé il y a quelques années la remarquable découverte de restes d’hommes « géants » qui vivaient en Chine il y a près de 5 000 ans.
Les ossements découverts lors de fouilles dans le village de Jiaojia, situé dans la province du Shandong au sud-est de la Chine, révèlent au moins un individu mâle qui aurait atteint 1,90 m de hauteur, ainsi que d’autres mesurant environ 1,80 m. Si ces tailles peuvent paraître « ordinaires » aujourd’hui, elles sont pourtant exceptionnelles pour l’époque : «Nous sommes arrivés à cette conclusion après avoir examiné les os. »explique Fang Hui, directeur de l’école et de l’histoire à l’Université du Shandong. « De leur vivant, ces hommes étaient sans doute encore plus grands. ».
Pour vous donner une idée, la taille moyenne d’un homme de 18 ans en Chine est d’environ 1,72 m. En Europe, il y a 5 000 ans, les hommes mesuraient environ 1,65 m. Selon les chercheurs, de telles tailles peuvent s’expliquer par l’accès à de riches sources alimentaires dont disposaient ces personnes à l’époque. « Les hommes de l’époque cultivaient du mil et élevaient des porcs», explique M. Fang. « Des os et des dents de porc ont été retrouvés dans certaines tombes. L’agriculture était sans doute alors bien développée. Ils disposaient de ressources alimentaires variées et riches et donc forcément, leur physique changeait». Les ruines où les ossements ont été exhumés indiquent également que ce peuple vivait »une vie confortable», s’autorisant «chambres et cuisines séparées», selon les archéologues.
On pense que la zone de fouille était le centre politique, économique et culturel du nord du Shandong il y a 5 000 ans. Au total, les ruines de plus de 100 bâtiments, plus de 200 tombeaux et une vingtaine de fosses sacrificielles y ont déjà été retrouvées. Gardons à l’esprit que ces premiers résultats ne sont que préliminaires et n’ont pas encore été évalués par des pairs. Jusqu’à présent, seuls 2 000 mètres carrés ont été creusés, soit environ la moitié du terrain destiné à l’être.
Ces découvertes pourraient également ouvrir la voie à de nouvelles hypothèses concernant les échanges culturels et technologiques de l’époque. La présence d’une agriculture avancée et d’une organisation sociale structurée suggère que ce peuple aurait pu entretenir des interactions avec d’autres civilisations, favorisant le partage de savoir-faire et de techniques. Une étude approfondie des artefacts trouvés dans les tombes et les bâtiments pourrait révéler des indices sur d’éventuels réseaux commerciaux ou alliances stratégiques, renforçant ainsi notre compréhension des sociétés néolithiques et de leur interconnexion à travers l’Asie.