Jusqu’à 35 centimes de plus le litre pour les boissons les plus sucrées, 12,70 euros le paquet de cigarettes : le Sénat vote l’augmentation des taxes sur les sodas, les jeux d’argent et le tabac
Le but ? Réviser à la baisse le déficit prévisionnel de la Sécurité sociale en 2025
Ce jeudi 21 novembre, les sénateurs ont voté sur plusieurs des hausses d’impôts dites « comportementales » sur les boissons sucrées, les jeux d’argent mais aussi sur le tabac en marge de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.
Jusqu’à 35 centimes de plus
Il faudra désormais comptersoit 4 centimes de plus pour les boissons les moins sucrées et jusqu’à 35 centimes le litre pour les plus sucrées. Un barème bien plus lourd que celui voté par les députés qui avaient fixé ces hausses à 3,5 et 28 centimes. Une augmentation de la taxe sur les boissons sucrées a également été votée contre l’avis du gouvernement.
Augmentation du prix d’un paquet de cigarettes
Si le prix du paquet de cigarettes ne devait pas augmenter l’année prochaine, les sénateurs ont ignoré l’avis de la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq. Il passera à 12,70 euros en moyenne l’année prochaine, une augmentation de 40 cents de plus. Cette mesure devrait rapporter 200 millions d’euros à l’Etat l’année prochaine. L’objectif d’un forfait à 13 euros en 2027 a également été maintenu.
En attendant l’interdiction des « pochettes », sachets de nicotine en gommes ou rouleaux à placer derrière la gomme, ceux-ci seront également soumis à une taxe qui deviendra automatiquement obsolète lorsque ces produits seront interdits.
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Le prix du jeu va également augmenter
C’est une nouvelle victoire du Sénat qui a voté pour la hausse des taxes sur les loteries, les casinos et autres paris sportifs – hors courses hippiques – tandis que l’Assemblée nationale s’y est opposée.
Ces augmentations des « taxes comportementales » visent à réduire le déficit de la Sécurité sociale qui, grâce à ces mesures, va passer à – 15 milliards d’euros contre – 16 milliards initialement prévus. Par ailleurs, la nouvelle « contribution de solidarité » équivaut à 7 heures de travail non rémunéré par an et est censée rapporter 2,5 milliards d’euros de plus.