L’avertissement du président turc Erdogan
« Cette décision de Biden entraînera non seulement une escalade du conflit, mais aussi une réaction plus forte de la Russie » : Le 20 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé le feu vert des États-Unis aux frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe.
Le week-end dernier, Washington a autorisé Kiev à utiliser des missiles américains à longue portée. Joe Biden a ainsi accédé à une demande de longue date du gouvernement ukrainien, peu avant son départ de la Maison Blanche et le retour de Donald Trump, qui avait promis de négocier avec la Russie la fin du conflit en Ukraine.
Cette autorisation intervient dans un contexte également marqué par des difficultés sur le front pour l’armée ukrainienne et par le déploiement de troupes nord-coréennes aux côtés de l’armée russe.
Une ligne rouge franchie selon Moscou
Pour Moscou, cette décision américaine constitue le franchissement d’une ligne rouge. En septembre dernier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, à propos d’une éventuelle autorisation pour Kiev d’utiliser des armes occidentales à longue portée sur le territoire russe : «Si cette décision était prise, cela signifierait rien de moins qu’une implication directe des pays de l’OTAN dans la guerre en Ukraine. Cela changerait la nature même du conflit. Cela signifierait que les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie. » Lundi, le porte-parole de la diplomatie russe a confirmé que Moscou mènerait des représailles « approprié » en cas de grèves de ce type.
Côté occidental, le président de la République française Emmanuel Macron s’est félicité d’un » Bien « décision de l’administration Biden.