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Sur l’application Doctolib, les patients pourront bientôt centraliser et partager leurs documents médicaux

L’objectif est de « rendre les patients véritablement plus autonomes, en leur fournissant au bon moment les informations qui les concernent ».

L’application Doctolib installe une fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de rassembler et de partager leurs informations de santé, mais ne veut pas concurrencer « Mon Espace Santé », a déclaré son patron Stanislas Niox-Chateau dans un entretien publié mardi par Ouest-France. Les utilisateurs de l’application pourront « regrouper (dans Doctolib) toutes leurs informations de santé, leurs antécédents, leurs traitements, leurs allergies, leur carnet de vaccination… »annonce Stanislas Niox-Chateau.

« Il leur suffit d’un clic pour les partager avec leurs soignants, de même qu’avec ceux de leurs proches. Des rappels de prévention personnalisés seront bientôt également disponibles. »ajoute Stanislas Niox-Chateau. Mais interrogé sur un éventuel empiètement sur les parterres de « Mon Espace Santé »Au dossier de santé numérique développé par l’État qui revendique aujourd’hui 15 millions d’utilisateurs, Stanislas Niox-Chateau répond par la négative. « Mon Espace Santé est un coffre-fort numérique et un dossier de santé »alors que l’objectif de Doctolib est « Rendre les patients réellement plus autonomes, en leur fournissant les informations qui les concernent au bon moment. » « Nous discutons avec les pouvoirs publics pour créer un maximum d’échanges entre nos solutions et Mon Espace Santé »ajoute Stanislas Niox-Chateau.

Nouvelles fonctionnalités à venir

Le champion de la prise de rendez-vous en ligne, devenu l’une des stars de la tech française, cherche à élargir ses positions dans le numérique de la santé, en développant son offre de services numériques à destination des soignants et de leurs patients. Côté soignants, Doctolib vient de lancer un assistant de consultation basé sur l’intelligence artificielle, qui automatise la rédaction du rapport de consultation. Pour les patients, Doctolib prévoit notamment de proposer en 2025 et 2026 « un contenu médical personnalisé par pathologie, pour que les patients aient la bonne information »selon Stanislas Niox-Château.

Ce dernier, qui envisageait il y a un an la rentabilité de Doctolib début 2025, se trompe lorsqu’on l’interroge sur l’atteinte de cet objectif. « Nous sommes maîtres de notre destin. Nous sommes une entreprise indépendante dont l’Etat est l’un des principaux actionnaires. Nous réinvestissons beaucoup dans l’amélioration de nos produits”il indique simplement. Créée il y a onze ans, Doctolib emploie aujourd’hui 3 000 personnes. L’entreprise est également implantée en Allemagne, et plus récemment en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas et en Angleterre.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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