Cette nouvelle barre de son a une arme mortelle pour les basses
Pensiez-vous qu’avec l’Arc Sonos avait déjà montré tout son savoir-faire en matière de barre de son ? C’était sans compter l’Arc Ultra (1 000 euros), un modèle qui semble très similaire à première vue, mais qui possède en réalité une nouveauté qui a tous les atouts d’une arme mortelle.
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Qu’est-ce qui justifie la différence de prix de 200 euros entre le dernier-né et son ainé désormais positionné à 800 euros ? A priori pas grand chose quand on y regarde en détail pour la première fois. Toujours aussi minimaliste, il arbore le même profil oblong et reste recouvert d’une unique grille en aluminium mat (disponible en noir et blanc) perforée de milliers de trous pour guider le son des 14 haut-parleurs embarqués. Même les dimensions sont presque identiques : à peine plus longues, mais plus fines d’un peu plus d’un centimètre (117,8 x 7,5 x 11,06 cm) ; tandis que le poids perd quelques grammes (5,9 kg contre 6,25 kg).
Connectivité toujours limitée
Les connecteurs sont toujours cachés dans un évidement discret à l’arrière de l’appareil. On retrouve un port Ethernet (pour ceux qui préfèrent l’utiliser en filaire plutôt qu’en Wi-Fi), la prise de courant et un unique port HDMI. Toujours un peu avare de la part de Sonos, on aurait aimé un exemplaire supplémentaire de ce dernier pour s’adapter à quelques configurations plus différentes. Deux boutons se retrouvent également dans cette petite niche : un pour l’appairage Bluetooth (5.3) et un interrupteur pour désactiver électriquement le microphone dédié aux assistants vocaux.
Sur ce point, l’Arc Ultra est évidemment compatible avec Sonos Voice Control (efficace, mais limité au contrôle musical) et Alexa, bien plus efficace lorsqu’il s’agit d’utiliser l’appareil comme un véritable contrôle pour votre maison connectée. Comme à son habitude, Apple réserve Siri à ses propres terminaux, tandis que Google Assistant n’est plus disponible sur les enceintes de la marque depuis leurs litiges.
HDMI ARC ou eARC indispensable
Souvent comparé à Apple pour la simplicité d’utilisation de ses solutions, Sonos est une fois de plus à la hauteur de sa réputation. L’installation et la première configuration prennent une dizaine de minutes tout au plus, bien guidées par l’application. En matière de compatibilité, le constructeur de Santa Barbara fait encore une fois preuve de minimalisme, voire de simplisme. Pour bénéficier d’un signal Dolby Atmos, le téléviseur doit être équipé d’une prise HDMI eARC ou ARC. Bien entendu, il est possible via un adaptateur optique vers HDMI (non fourni) de connecter un modèle plus ancien et non compatible. Mais dans ce cas, seules la stéréo et le 5.1 seront supportées par l’Arc Ultra.
Les commandes sur l’enceinte sont très limitées (activation du microphone, lecture/pause, changement de piste, volume), mais on ne lui en tiendra pas vraiment rigueur. On se lève rarement de son canapé pour contrôler ce type d’appareil, d’autant que le volume peut être modifié grâce à la compatibilité avec les télécommandes des téléviseurs.
Une application aux performances retrouvées
C’est plutôt du côté de l’application Sonos qu’il faudra se tourner pour contrôler tout le reste ; et sur ce point il s’avère désormais totalement fiable. Après avoir connu pas mal de turbulences depuis sa mise à jour majeure du printemps dernier, il arrive enfin à maturité et n’affiche plus aucun bug. Mieux, il a retrouvé toutes ses fonctionnalités. Et elles sont très complètes concernant l’Arc Ultra : gestion du caisson de basses en option, verticalité du signal audio, synchronisation des dialogues, égalisation, Loudness, calibrage Trueplay, etc. En plus de ces réglages qui on y touchera relativement peu souvent, l’application permet également de gérer le multiroom et la lecture audio au quotidien. Bien entendu, nous pouvons également écouter de la musique directement depuis n’importe quel terminal Apple compatible AirPlay 2. Ce qui nous fait regretter que Google Cast ne soit toujours pas implémenté pour faire de même avec les appareils Android.
Parmi ces possibilités permises par l’application, on apprécie tout de même Trueplay qui calibre le signal audio en fonction de l’acoustique de la pièce. Pour ce faire, deux manières sont proposées. La première – la plus simple est la moins efficace – consiste à laisser faire seul l’enceinte, qui analyse sa disposition grâce à son microphone interne. Mais nous préférons de loin la seconde qui prend moins de cinq minutes et est bien plus efficace. iPhone en main (les smartphones Android ne sont pas compatibles), il suffit de le déplacer de haut en bas dans la pièce pendant que l’enceinte émet un bip. L’ajustement final s’adapte ainsi au mieux aux caractéristiques du salon.
D’autres possibilités de réglage du son sont également proposées, comme le volume qui amplifie les graves et les aigus à faible volume pour éviter que le signal ne soit trop plat. Un mode nuit est proposé pour réduire les différences de dynamique importantes que l’on ressent en regardant un film (souvent un film d’action) et éviter de déranger le reste de la maison ou, pire encore, nos voisins. L’amélioration de la voix est également possible à trois niveaux d’intensité différents pour les rendre plus intelligibles.
Un système Sound Motion bien inspiré
Mais venons-en enfin à la configuration matérielle de l’Arc Ultra, qui cache la nouveauté la plus importante de cette barre de son. Tout d’abord, ce sont 14 haut-parleurs qui sont répartis dans l’enceinte – dont deux vers le haut et deux autres sur les côtés – alimentés par 15 amplificateurs de classe D. Sept tweeters à dôme en soie, 6 mid-woofers et surtout le woofer avec une nouvelle architecture baptisée Sound Motion. Responsable des basses fréquences, cette enceinte est directement héritée du rachat par Sonos de la société néerlandaise Mayht en 2022 pour 100 millions de dollars. Cette année-là, elle fait sensation au CES en présentant un tout nouveau type de transducteur comme ce Sound Motion. De forme rectangulaire et composée d’une double membrane, elle est propulsée par pas moins de quatre moteurs disposés à chaque coin. Sans évent pour système bass reflex ni radiateur passif, Sonos promet tout de même de doubler le volume des basses par rapport au premier Arc. Tout cela dans presque la même taille, puisque cet Arc Ultra ne présente qu’une légère saillie à l’arrière.
Et autant dire que ce mini caisson de basse interne tient toutes ses promesses ! Le gain par rapport à l’Arc dans les basses fréquences est indéniable et d’autant plus surprenant en conservant sensiblement le même facteur de forme. En utilisation home cinéma, cela nous plonge encore plus dans l’action en ressentant physiquement les scènes d’explosions ou de tirs. En utilisation musicale, ce Sound Motion constitue également une base puissante, d’autant plus impressionnante lorsque la musique s’y prête, comme le hip-hop ou la musique électronique. Sa compatibilité Dolby Atmos est également très appréciable dans ce cas. Grâce à la largeur de la barre de son, on obtient une belle spatialisation, même sur des titres mixés en stéréo classique. On est toujours un peu déçu par les médiums un peu trop légers pour apporter pleinement la chaleur nécessaire au chant.
On peut même se passer du Sub 4
C’est d’autant plus surprenant qu’en utilisation home cinéma, le traitement de la voix est justement l’un des points forts de l’Arc Ultra. En termes de spatialisation, l’appareil produit une partition étonnante sur les contenus Dolby Atmos. Malgré les limitations physiques de la barre de son, on se sent complètement absorbé dans une bulle sonore où les effets viennent de partout. Malgré ses deux enceintes verticales, il lui manque cependant l’impression que certains sons viennent réellement d’en haut, mais il est difficile de demander une performance aussi précise qu’une salle de cinéma où les enceintes sont placées au plafond. L’Arc Ultra rend justice au signal 9.1.4, encore plus grâce à une dynamique impressionnante entre scènes de calme et d’action.
Ceux qui ont le goût de plus peuvent même ajouter le nouveau caisson de basses Sub 4 que nous avons pu tester en parallèle. Imposant, mais au design discret (38,9 x 40,2 x 15,8 cm et 11,89 kg), il reprend le même principe de conception que son prédécesseur. Les deux enceintes elliptiques de 6 et 8 pouces, alimentées par deux amplificateurs de classe D, sont placées l’une en face de l’autre. Cette disposition « push push » permet notamment un effet d’annulation d’effort pour éliminer au mieux les distorsions. Le système est très efficace et assure un maintien fin de l’Arc Ultra, sachant se montrer discret quand il le faut et tonitruant quand il le faut. Cependant, cette fois-ci, il ne s’avère pas indispensable à l’Ultra Arc, contrairement à l’Arc. Très bien doté en basses grâce à son nouveau système Sound Motion, il peut tout à fait se suffire à lui-même. Enfin, le Sub 4 n’est utile que si la pièce dans laquelle est installée la barre de son a une surface trop grande pour sa puissance.
Où l’acheter ?
Le Sonos Arc Ultra est disponible au prix de 999 euros chez de nombreux revendeurs ou sur le site officiel de Sonos.
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