Un convoi en route pour tenter de bloquer la frontière espagnole…

La Coordination rurale assure qu’elle est prête, si elle n’obtient pas satisfaction, à « bloquer le fret alimentaire » à partir de mercredi. Une action qui débuterait dans le sud-ouest de la France.

En octobre, la branche gersoise du syndicat avait annoncé son intention de « paralyser et affamer Toulouse ». « Si ça dure, cela pourrait arriver », a confirmé sur BFMTV la présidente du syndicat, Véronique Le Floc’h.

Stéphane Le Foll estime que la ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur « serait susceptible de provoquer des perturbations supplémentaires » pour les agriculteurs.

Sur le plateau de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Agriculture estime que « en l’état », ce texte « ne peut être adopté ».

Depuis huit heures ce mardi, des tracteurs arrivent devant la préfecture de l’Essonne. Les représentants de l’Etat dans le département avaient annoncé, la veille, des perturbations de circulation sur plusieurs routes départementales empruntées par le convoi.

Les agriculteurs ont muré les locaux de l’Office français de la biodiversité à Beauvais, en ajoutant une pancarte « À vendre, changement de destination ». Avant de jeter les pneus et le fumier.

Le soir, ils ont ensuite placé des effaroucheurs devant la préfecture de l’Oise afin de « réveiller l’Etat », raconte Oise Hebdo. Ils ont ensuite accroché de nombreux panneaux d’entrée ou de sortie de la ville aux portes de la préfecture. En démontant symboliquement ces panneaux partout en France, le monde agricole met en garde contre une profession « qui ne sait plus où elle va ».

Une centaine d’agriculteurs se sont présentés tôt ce lundi matin ; au péage de Béziers ouest, dans l’Hérault, sur l’autoroute A9. Ils se sont ensuite dirigés vers Narbonne (Aude). D’importantes perturbations sont en cours et la situation devrait s’aggraver dans la journée. A l’appel de la Coordination rurale, les agriculteurs envisagent ensuite de bloquer le péage du Boulou, près de la frontière avec l’Espagne. Ils veulent empêcher les camions en provenance de la péninsule ibérique d’entrer en France.

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a promis mardi que la France continuerait « à tenir le bras de fer aussi longtemps que nécessaire » avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, contre le traité de libre-échange de l’UE. Union européenne et Mercosur.

Elle a également souhaité « sur le plan personnel », « qu’il puisse y avoir un débat à l’Assemblée nationale suivi d’un vote ». Il s’agit, a-t-elle soutenu sur TF1, de « renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre ».

Quarante-quatre tracteurs et une soixantaine d’agriculteurs se sont mobilisés pour lancer un SOS géant vu du ciel en Aveyron. Une action spectaculaire et symbolique, à l’image du lieu de rassemblement choisi par la Confédération paysanne : le MCDonald’s de Millau démantelé 25 ans plus tôt par des militants menés par José Bové.

Selon le décompte des autorités, environ 2 500 agriculteurs ont allumé des « feux de colère » sur des ronds-points et différents axes stratégiques dans de nombreuses communes de France. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs entendent multiplier leurs actions pour se faire entendre, sans bloquer le pays. « Notre agriculture brûle, ne regardons pas ailleurs », affirment symboliquement les deux syndicats.

Emmanuel Macron a affirmé au G20 de Rio de Janeiro que « la France n’était pas isolée » dans son opposition à l’accord « en l’état » entre l’Union européenne et le Mercosur. « Ce texte (…) parce qu’il a été initié depuis plusieurs décennies, repose sur des prérequis qui sont obsolètes », a déclaré le chef de l’Etat.

Il a avancé l’idée de « repenser la relation avec cette sous-région, soit le Mercosur, soit peut-être le Brésil, car je comprends que l’Argentine ne veut peut-être pas le faire dans un cadre régional ». Il a expliqué qu’il avait « proposé » au président brésilien Lula d’engager « de nouveaux travaux pour tenter de développer un cadre d’investissement commun, mais qui protège » l’agriculture française et européenne.

Retiré de la vie politique mais pas des médias, l’ancien ministre Philippe de Villiers, partisan d’Éric Zemmour (Reconquête) à la présidentielle, a livré son avis sur CNews où il anime une émission hebdomadaire.

Selon lui, le traité avec le Mercosur s’ajoute aux importations ukrainiennes et à d’autres traités de libre-échange. Il décrit la situation comme « le plus grand plan social agricole jamais imaginé pour liquider toute une profession, une économie et un art de vivre ».

Bien entendu, la Grande-Bretagne n’est plus concernée par l’accord avec le Mercosur depuis sa sortie de l’Union européenne. Mais le Brexit n’a pas arrangé les choses pour les agriculteurs britanniques, qui manifestent ce mardi à Londres.

Au cœur de leurs revendications, l’impôt sur les successions des propriétés agricoles. Annoncée le mois dernier par le gouvernement travailliste, elle affectera des exploitations agricoles d’une valeur de plus d’un million de livres sterling (1,20 million d’euros).

Elon Musk s’est prononcé sur

Le bras de fer se poursuit en Europe au sujet de l’accord avec le Mercosur. Et ce désaccord affecte le moteur même de l’Union européenne. « Après plus de vingt ans (de négociations), nous devons enfin finaliser l’accord de libre-échange avec le Mercosur », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro au Brésil. Le texte suscite cependant de vives oppositions, notamment de la part de Paris.

Les agriculteurs poursuivent donc ce mardi leur mobilisation dans toute la France à l’appel de syndicats rivaux, désormais avec la Coordination rurale (CR) qui entend mettre à mal l’hégémonie de la FNSEA. Deuxième syndicat agricole, le CR tient son congrès annuel jusqu’à mercredi à Vienne. Le syndicat assure être prêt, s’il n’obtient pas satisfaction, à « bloquer le fret alimentaire » à partir du 20 novembre, d’abord dans le sud-ouest de la France.

Bonjour à tous. Comme hier, la rédaction de 20 minutes vous permet avec ce Live de suivre toutes les informations sur cette nouvelle journée de mobilisation du monde agricole. Les agriculteurs manifestent contre la signature d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.

Mais les motifs de mécontentement sont loin de se limiter à ce traité. Trop de normes, concurrence déloyale, pas assez de revenus ou de considérations… Sur les barrages filtrants ou devant les préfectures, les messages sont quasiment identiques à ceux de l’année dernière, lorsqu’une mobilisation historique des agriculteurs avait débouché sur 70 engagements gouvernementaux.