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Guerres et « turbulences » s’invitent à l’ouverture du sommet du G20

Les drapeaux des pays membres du G20 au Musée d’art moderne de Rio, où se tient le sommet du G20, le 17 novembre 2024 (Luis ROBAYO / AFP)

Des conflits ont éclaté lundi à l’ouverture du sommet du G20 à Rio de Janeiro, avec un appel de Joe Biden en faveur de l’Ukraine et d’un cessez-le-feu au Moyen-Orient, tandis que le Chinois Xi Jinping mettait en garde contre une ère de « turbulences », quelques semaines avant le sommet du G20. retour de Donald Trump.

Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays est cette année à la tête du forum des plus grandes économies mondiales, a voulu laisser les conflits de côté pour se concentrer sur « les pauvres, les invisibles du monde ». Mais il a vite été rattrapé par l’actualité.

Dès la première séance plénière, le président américain Joe Biden a appelé les pays du G20 à soutenir la « souveraineté » de l’Ukraine.

« Les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. À mon avis, tout le monde autour de cette table devrait faire de même », a-t-il déclaré.

Des propos qui prennent une résonance particulière à un moment stratégique : les États-Unis ont en effet donné dimanche leur feu vert à Kiev pour l’utilisation de leurs missiles à longue portée contre la Russie.

Joe Biden a également appelé le G20 à « accroître la pression sur le Hamas » pour un cessez-le-feu avec Israël, tout en assurant qu’il « continuerait à œuvrer pour un accord » avant de quitter le pouvoir.

Le président américain participe à l’un de ses derniers grands rendez-vous internationaux avant de remettre les clés de la Maison Blanche à Donald Trump, opposant déclaré au multilatéralisme.

« Le monde entre actuellement dans une nouvelle période de turbulences et de changements », a prévenu le président chinois Xi Jinping lors d’un entretien avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Xi Jinping, qui apparaît comme l’homme fort du sommet face à Biden en fin de mandat, a à son ordre du jour une série de réunions bilatérales de ce type.

Le président russe Vladimir Poutine, qui avait déjà manqué les derniers sommets, est notamment absent à Rio.

Chaud et froid de l’Argentine

Les dirigeants du G20 parviendront-ils à surmonter leurs divergences pour se mettre d’accord sur une déclaration finale, et si oui, sur quel contenu ?

« Pour le Brésil et d’autres pays, le texte est déjà clos, mais certains pays souhaitent rouvrir certains points sur les guerres et le climat », a indiqué lundi matin à l’AFP une source au ministère brésilien des Affaires étrangères, sans commentaire. en dire plus.

« Les discussions sur l’Ukraine et le Moyen-Orient (…) sont les plus difficiles. On verra jusqu’où on peut aller dans le communiqué, ce sera un défi », a reconnu une source gouvernementale allemande avant le G20 allemand.

Les membres du G20 (19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine), qui représentent 85 % du PIB mondial et 80 % des émissions de gaz à effet de serre, sont également très attendus sur le climat.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les a appelés dimanche à assumer leur « leadership » et à faire des « compromis » pour débloquer les négociations au point mort depuis plus d’une semaine à la COP29, la conférence sur le climat à Bakou.

Le président argentin Javier Milei arrive à Rio de Janeiro pour le sommet du G20, le 17 novembre 2024
Le président argentin Javier Milei arrive à Rio de Janeiro pour le sommet du G20, le 17 novembre 2024 (document / Bureau de presse du G20 Brésil/AFP)

Autre incertitude : l’attitude qu’adoptera le président argentin Javier Milei, ultralibéral et climato-sceptique.

Buenos Aires a émis des objections et ne signera pas « nécessairement » le texte, a déclaré dimanche soir à l’AFP le chef de la délégation argentine, Federico Pinedo, sans entrer dans les détails. Mais la source diplomatique brésilienne citée plus haut a minimisé l’opposition argentine.

Buenos Aires s’est déjà distinguée lundi matin en étant le seul pays du G20 à ne pas figurer sur la liste des 81 pays de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté lancée par Lula.

La coalition vise à unir les efforts afin de libérer des ressources financières ou de reproduire des initiatives qui fonctionnent localement.

L’Argentine a finalement changé d’avis quelques heures plus tard et a rejoint l’Alliance, selon une source gouvernementale brésilienne.

Les relations entre Javier Milei et Lula sont exécrables. La poignée de main glaciale qu’ils ont échangée juste avant le sommet l’a clairement montré.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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