Vendée GlobeDepuis des années, vous répétez qu’en mer, quand on ne sait pas où aller, il faut aller vers l’ouest : et vous avez pris une option vers l’Est…
Je suis parti vers l’est car je ne voyais pas de situation très claire vers l’ouest : il y avait une barrière sur la route alors que de ce côté, à l’est, il y avait un vent du nord au nord. nord-est. Mes itinéraires me disaient d’aller par là mais j’ai vu tout le monde aller dans l’autre sens. Je suis parti sous spi vers Madère, je ne l’ai pas fait à contrecœur. Et je suis très heureux d’être là où je suis.
Jean Le Cam mène le Vendée Globe après une semaine de course : si on vous avait dit ça avant le départ…
J’aurais pensé que ce n’était pas forcément évident ! Sur 40 bateaux, il y en a encore qui, dans les conditions que nous avons, sont assez rapides. Je ne pensais pas être aux avant-postes dans cette partie de la course. Ce lundi, je viens de reprendre un peu d’air, je marche bien.
Il existe une zone interdite au large des côtes mauritaniennes, notamment en raison d’actes de piraterie : les pirates vous font peur ?
Non, je n’ai pas peur des pirates car je suis à 200 milles des côtes. Je pense que les pirates sont plus proches de la côte. Il y a un an, en équipage, nous sommes passés plus près que ma position actuelle, et nous n’avions vu aucun pirate. Par contre, entre moi et l’Afrique, il y a le trafic maritime.
Quelle est cette histoire d’un fantôme à bord qui cache vos affaires ?
Mon bateau « Tout commence dans le Finistère – Armor Lux » serait hanté par un fantôme. J’ai perdu mes crocs il y a quatre jours. A bord, j’ai 30 sacs et dès que j’en ouvre un, je regarde s’il y a mes crocs dedans (rires). Certains sacs, je les ai ouverts quatre fois, j’ai regardé autour du moteur… J’ai vérifié partout et je ne le trouve pas, donc je pense qu’il y a un fantôme qui m’a mordu les crocs.