Après Auchan et Michelin qui ont annoncé des plans sociaux visant à supprimer des milliers de postes, c’est à l’opérateur Orange d’exprimer sa volonté d’opérer un changement majeur au sein de ses effectifs. Le groupe souhaite en effet se séparer de ses seniors pour laisser la place aux jeunes. Une manœuvre qui s’étalerait sur une période de cinq ans.
Il y a quelques jours, le groupe Michelin a annoncé la fermeture de deux de ses usines, d’ici 2026 au plus tard. Il s’agit des industries de Vannes et de Cholet, qui représentent un coût important pour l’enseigne. Auchan a également annoncé la suppression d’environ 2 400 postes. Cette démarche concerne de nombreux magasins et autres points de vente partout en France. Après Auchan et Michelin, d’autres entreprises devraient également licencier de nombreux salariés.
Le 9 novembre, lors d’un discours sur France Inter, Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie de France, a indiqué que des milliers d’emplois seraient bientôt supprimés. Quant à la CGT, selon sa secrétaire générale, Sophie Binet, « plus de 150 000 emplois vont disparaître, probablement plus », prévient-elle. Dans les semaines à venir, de nombreuses entreprises connaîtront des changements.
Jusqu’à 10 000 seniors évincés par Orange ?
Désormais, c’est au géant des télécommunications Orange d’annoncer sa volonté de réorganiser les rangs de ses salariés. En effet, selon les informations du journal Le mondeconfirmé par Franceinfo ce dimanche 17 novembre, l’opérateur aurait entamé des négociations pour se séparer de ses seniors. Toujours selon Franceinfoces discussions devraient se terminer dans le courant du mois de janvier.
Concrètement, Orange chercherait à laisser entre 8 000 et 10 000 salariés sur les 65 000 que compte le groupe. A travers cette démarche, l’opérateur entend renouveler sa base émotionnelle en poussant les salariés seniors vers le recrutement de jeunes ingénieurs qui s’adaptent plus facilement et travaillent sur les nouvelles technologies, rapporte Franceinfo. Toujours selon cette même source, ce plan pourrait être activé cinq ans avant le départ à la retraite de chaque senior.
En clair, durant la première année, les salariés ciblés travailleraient à temps partiel (50 % du temps) et recevraient une rémunération équivalente à 70 % de leur salaire. Puis, pendant les quatre autres années, ces cadres ne travailleraient plus, mais recevraient 60 % de leur salaire. Le groupe confirme que les discussions ont commencé. Orange ne s’est toutefois pas prononcé sur le nombre de départs et de recrutements souhaités. De leur côté, les syndicats ne cachent pas leurs réticences face à une telle manœuvre. Ces derniers craignent notamment une surcharge de travail sur les salariés restants.
