du PDG qui réduit les coûts au ministre de l’efficacité gouvernementale
Le fondateur de SpaceX compte s’inspirer de ses méthodes d’entrepreneur à succès pour réduire le budget fédéral américain de 30 % d’ici le 4 juillet 2026.
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Le président élu des États-Unis, Donald J. Trump, a annoncé la nomination de l’entrepreneur Elon Musk au poste de « ministre de l’Efficacité du gouvernement ». Sa feuille de route ? Trouver deux mille milliards de dollars (donc 2 000 milliards de dollars) d’économies, dans un budget fédéral annuel qui en comprend 6 500 milliards. Ou 30% de réduction.
Et il connaît bien l’argent public. Car selon les calculs de New York Times, au cours de la dernière décennie, ses entreprises (X, Tesla, SpaceX, etc.) ont signé des contrats d’une valeur de 16 milliards de dollars avec 17 agences fédérales différentes. Il a poussé son sens de l’auto-promotion jusqu’à nommer sa future administration, DOGE, à Ministère de l’efficacité du gouvernement, en référence à DOGECOIN la cryptomonnaie qu’il a financée. Et dont le prix a explosé dès l’annonce de sa désignation.
Il s’agit donc de surveiller comment l’administration, et éventuellement les magistrats, évalueront les cas de conflits d’intérêts qui surgiront sans doute entre le PDG Musk et l’agent public qu’il s’apprête à devenir. D’autant que plusieurs administrations fédérales, qu’il ambitionne de restructurer, mènent actuellement des enquêtes sur les pratiques commerciales de ses entreprises.
Jusqu’à présent, on connaissait le principe de récompenser les grands donateurs d’une campagne électorale auxquels le nouveau président confiait le poste d’ambassadeur des Etats-Unis.
Elon Musk avait déjà participé le 8 novembre 2024 à une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Au printemps 2022, l’entrepreneur s’est invité dans ce conflit en déplaçant la constellation Starlink au-dessus de l’Ukraine, à la demande d’un ministre ukrainien, afin de permettre au président assiégé de communiquer avec ses troupes dans les pays et d’adresser des appels vidéo aux dirigeants occidentaux. et l’opinion publique.
Permettant ainsi à Volodymyr Zelensky de s’exprimer au Festival de Cannes, devant l’Assemblée nationale française, la Knesset israélienne, le Bundestag allemand ou l’Université d’été du MEDEF, le capitaine d’industrie engage alors une politique très forte.
Donald Trump a fixé une échéance symbolique. Puisqu’il doit avoir atteint son objectif d’économies à grande échelle, d’ici le 4 juillet 2026, jour de la fête nationale, où les États-Unis célébreront les 250 ans de la Déclaration d’indépendance.
S’il a pu licencier en quelques jours près de 80% des salariés de Twitter devenu X en raison d’un droit du travail peu exigeant, la situation est différente pour les fonctionnaires fédéraux, qui bénéficient d’un statut plus protecteur.
Même s’il peut compter sur le soutien de Donald Trump qui, en octobre 2020, avait déjà signé un décret présidentiel créant « l’Annexe F ». Cela remet en cause l’emploi d’un agent de l’État, qui serait jugé insuffisamment efficace.
Elon Musk a sans aucun doute des succès à son actif. Par exemple, Space X, fondée en 2002, qui fabrique et lance des engins spatiaux. Cette société a permis aux États-Unis de ne plus dépendre de la Russie pour l’envoi de leurs astronautes. Et elle a initié une révolution dans l’industrie spatiale, avec une réduction drastique du coût des lancements, rendue possible par la récupération et la réutilisation de certains éléments du lanceur.
Il en va de même pour la construction automobile : ses interventions sur les lignes de production pour réduire le nombre de boulons et ses révisions du logiciel des tournevis utilisés pour l’assemblage des pièces font partie de la légende de l’ingénieur entrepreneur. Une implication très personnelle qui ne fait pas oublier que le taux d’accidents chez Tesla est 30% supérieur à la moyenne du secteur.
Son approche libertaire, qui conduit par exemple à limiter au strict minimum la régulation des contenus publiés en ligne, laisse un champ d’expression aux partisans de fausses nouvelles au détriment des informations sourcées. Le 13 novembre 2024, le quotidien britannique Thé Tuteur annonce qu’il ne publiera plus de contenu sur la plateforme X.
Au même moment en France, les sociétés de presse (Le Figaroles titres du groupe Le monde, Les Échos–Le ParisienAFP) poursuivent X, accusant le réseau social d’exploiter leurs publications sans les rémunérer.