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Nouveau accroc dans la revente de Marianne après l’échec des discussions avec Lefranc

La société de rédaction de l’hebdomadaire avait demandé une « fin immédiate » des négociations, estimant que l’offre de l’homme d’affaires Jean-Martial Lefranc n’apportait pas de garanties suffisantes quant à l’indépendance de la rédaction.

Nouveau ralentissement des ventes de Marianne. Le groupe CMI France, propriété du magnat tchèque Daniel Kretinsky, l’a annoncé ce samedi 16 novembre « prendre note » de l’arrêt des négociations pour une revente de l’hebdomadaire à l’entrepreneur Jean-Martial Lefranc, après sa contestation par la société des éditeurs (SRM). Dans un communiqué, le groupe de médias (Elle, Télévision 7 jours…) déplore « une situation inédite (qui) place le magazine dans une situation incertaine. » En juillet, les précédentes négociations pour l’achat de Marianne avait été arrêté avec le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, rejeté par la rédaction.

Mardi, le SRM avait demandé « arrêt immédiat » négociations engagées avec Jean-Martial Lefranc, assurant que son offre de rachat de 8,5 millions d’euros n’apportait pas de garanties suffisantes sur l’indépendance éditoriale du titre et n’était plus viable financièrement depuis la défection d’un investisseur important. L’entourage de Jean-Martial Lefranc, un entrepreneur qui a fait carrière dans le jeu vidéo, a réagi en déplorant « radicalité » de la rédaction et considérant que cela « attitude » n’a pas permis «d’envisager un rétablissement serein et constructif de Marianne à ce jour».

CMI France s’engage pour « trouver un avenir » à Marianne

Dans son communiqué de samedi, le groupe CMI France prend donc acte de cette impasse et affirme qu’il va désormais examiner « toutes les solutions possibles », « déterminé (…) à trouver un avenir au titre, en concertation avec la direction du magazine ». Le groupe, propriétaire de Marianne depuis 2018, « indiquera prochainement les grandes orientations qui pourraient ensuite être adoptées »selon le communiqué de presse.

« Nous saluons la fin des discussions car nous étions très inquiets quant aux perspectives d’indépendance éditoriale. Notre objectif est atteint »a commenté Hadrien Mathoux, président de la société des éditeurs Marianne (SRM), qui croit toujours aux possibilités de trouver un repreneur. « Nous sommes évidemment conscients de la situation qui est difficile mais nous pensons pouvoir trouver des investisseurs qui seront à la fois respectueux de l’identité de Marianne et capables d’apporter les fonds nécessaires. »

En 2023, avec 129 000 exemplaires vendus, Marianne a vu sa distribution baisser de 1,3% par rapport à 2022, derrière ses concurrents Le Point (291 000, -1,5%), L’Obs (190 000, -7%) et L’Express (144 000, -5%), selon l’Alliance des chiffres de la presse et des médias. Marianne a perdu 3 millions d’euros en 2023, pour 12 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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