Relations sexuelles avec une ado de 14 ans : douze adultes cachés « derrière un écran pour mieux l’approcher »
Ils sont au nombre de douze. Hommes, âgés de 25 à 60 ans, insérés. Il s’agit de boulangers, d’informaticiens à la Sécurité sociale, d’agriculteurs, de banquiers, d’intérimaires ou encore d’employés de l’usine Stellantis. En couple ou séparés, beaucoup ont des enfants. La grande majorité d’entre eux n’ont aucun casier. Ils ne se connaissaient pas jusqu’à présent mais passaient la journée sur les mêmes bancs du tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord). Qu’est-ce qu’ils ont en commun? Avoir demandé ou obtenu des relations sexuelles, rémunérées ou non, avec Émilie (le prénom a été changé) et ayant échangé des photos pornographiques, fin 2022-début 2023, alors qu’elle n’avait que 14 ans.
Contre dix d’entre eux, la procureure Juliette Chopin a requis la même peine : deux ans de prison, dont six mois de prison. Pour les deux derniers, 18 mois de prison avec sursis probatoire. Au-delà des peines, le représentant du ministère public a surtout déploré le manque d’interrogatoire de la plupart des prévenus, plus prompts à reprocher leur utilisation des réseaux sociaux qu’à admettre leurs pratiques coupables. « Ce n’est pas le cas d’une malchance, c’est le cas de 12 adultes qui ont abusé d’une mineure de 14 ans en se cachant derrière un paravent pour mieux l’approcher », claque-t-elle.
