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La GPA, une forme de « traite d’êtres humains » ? Ce que le parlement européen a vraiment voté

La maternité de substitution, une forme de « traite des êtres humains » ?  Ce pour quoi l’Europe a réellement voté (ici François-Xavier Bellamy en mars 2024).
FRÉDÉRIK FLORIN / AFP La maternité de substitution, une forme de « traite des êtres humains » ? Ce pour quoi l’Europe a réellement voté (ici François-Xavier Bellamy en mars 2024).

FRÉDÉRIK FLORIN / AFP

La maternité de substitution, une forme de « traite des êtres humains » ? Ce pour quoi l’Europe a réellement voté (ici François-Xavier Bellamy en mars 2024).

POLITIQUE – Raccourci délicat. Depuis plusieurs heures, plusieurs élus de droite et d’extrême droite, soutenus par une poignée de médias, se félicitent d’avoir obtenu un succès politique : ils auraient réussi à faire inscrire la GPA (GPA) dans un texte européen concernant la traite des êtres humains. .

Le chef des Républicains pour les européennes, François-Xavier Bellamy, évoque par exemple un « la victoire important » ce jeudi 25 avril sur les réseaux sociaux, en référence à l’adoption de sa proposition » d’inclure la maternité de substitution dans la directive européenne contre la traite des êtres humains « .

LE Journal du dimanche ou Europe 1 relayent la même information dans des termes similaires, dans un contexte où les questions liées à GPA sont relancées en France suite notamment à une déclaration de la candidate de Reconquête aux élections européennes Marion Maréchal. Mais en réalité, les choses sont bien plus nuancées.

« La directive cible les personnes qui obligent les femmes à devenir mères porteuses »

Le vote évoqué par ces médias ou responsables politiques remonte à mardi 23 avril. Les députés ont en effet adopté une révision de la directive contre la traite des êtres humains afin d’inclure le mariage forcé, l’adoption illégale et… l’exploitation de la maternité de substitution dans la liste des eurocrimes.

C’est là qu’intervient la nuance. Le Parlement européen ne considère pas la maternité de substitution en tant que telle comme une forme de « traite des êtres humains », comme certains sont tentés de le suggérer. Les députés se sont prononcés sur l’exploitation de la maternité de substitution ou, en d’autres termes, sur la maternité de substitution forcée.

« En ce qui concerne la traite aux fins d’exploitation de la maternité de substitution, cette directive cible les personnes qui obligent les femmes à devenir mères porteuses ou les incitent à le faire. », c’est écrit noir sur blanc dans le texte adopté mardi par les députés européens. Une révision également votée à l’unanimité, ou presque. En tout cas, tous les élus français l’ont soutenu.

Dans le détail, ce texte vise à renforcer la coordination des autorités dans la lutte contre la traite des êtres humains, et à mieux protéger et accompagner les victimes. Elle criminalisera l’utilisation de services fournis par la victime d’une infraction liée à la traite des êtres humains, lorsque l’utilisateur sait que cette personne est exploitée. Enfin, des sanctions sont également prévues pour les entreprises reconnues coupables de trafic.

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Cammile Bussière

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