Quitter le pays, avorter clandestinement… depuis l’élection de Trump, les recherches Google sont devenues folles
Mercredi 6 novembre, juste après l’élection officielle de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le monde était sens dessus dessous. Un changement politique majeur, qui s’est fait sentir jusque dans le Tendances de recherche Google. Ainsi, les requêtes «Comment déménager au Canada» ont augmenté de 1 270 % dans les 24 heures suivant les résultats du sondage, tandis que les recherches similaires pour la Nouvelle-Zélande ont bondi de 2 000 % et de 820 % pour l’Australie. Selon les données enregistrées par l’administration de l’immigration néo-zélandaise, 25 000 nouveaux utilisateurs des États-Unis ont été enregistrés au lendemain du scrutin, rapportent nos confrères de BFMTVcontre seulement 1 500 sur la même période l’année dernière.
Des libertés en danger
Si bon nombre d’Américains tentent de quitter le pays suite à l’élection de Trump, c’est situation liberticide latente qui inquiète le plus. La majorité des électeurs a penché en faveur de l’homme politique, au détriment de son adversaire Kamala Harris. Beaucoup craignent une multiplication des actes racistes, violents et intolérants, dans une Amérique de plus en plus tendue sur certains débats sociétaux. Au micro de Reuters, L’avocat Evan Green, basé au Canada et spécialisé dans les questions d’immigration, met en avant un phénomène de violence plus insidieux que le simple résultat d’une élection dont beaucoup prédisaient l’issue : «Trump est évidemment le moteur, mais c’est aussi un facteur sociétal. La majorité des Américains ont voté pour lui et certains ne se sentent plus forcément à l’aise dans ce type de société. Les gens ont peur de perdre leurs libertés« .
Ainsi, le terme « Avortement » est également en hausse après l’élection de Donald Trump, avec une croissance exponentielle ces dernières heures. Rappelons que depuis plusieurs années, et notamment sous la présidence du milliardaire, certains États ont adopté des lois restrictives concernant le droit d’accès à l’interruption médicale de grossesse, allant jusqu’à traquer certains internautes grâce à leurs recherches sur Internet pour les traduire en justice, alors qu’elles tentaient de contacter un centre d’avortement situé dans les États voisins. Les GAFAM jouaient alors un rôle clé dans cette quête de la liberté des Américains de disposer de leur corps. En 2022, le réseau social Facebook a participé à une enquête entre les autorités du Nebraska et une jeune fille de 17 ans, en révélant les détails de ses conversations Messenger, dans lesquelles elle racontait à ses amis qu’elle avait acheté illégalement une pilule abortive.
Autre sujet sensible pour lequel les recherches en ligne ont explosé depuis le 6 novembre Les personnes LGBTQIA+ craignent plus que jamais pour leur sécurité. Tout au long de sa campagne, Trump a multiplié les fausses nouvelles et les amalgames, dépensant pas moins de 35 millions de dollars en publicités transphobes et accusant régulièrement Kamala Harris de son soutien aux personnes trans. La ligne d’écoute Bouée de sauvetage trans a été saturé d’appels au lendemain des élections présidentielles, et si certains envisagent de s’installer dans un pays plus indulgent envers les droits des personnes queer, d’autres envisagent des solutions plus radicales, comme la possibilité de détransition pour assurer leur sécurité dans l’espace public.
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