Le rappeur iranien Toomaj Salehi condamné à mort pour son soutien aux manifestations après la mort de Mahsa Amini
Un tribunal iranien a condamné à mort un célèbre rappeur iranien, emprisonné depuis plus d’un an et demi pour son soutien au mouvement de protestation de 2022 déclenché par la mort de Mahsa Amini, ont rapporté mercredi 25 avril les médias locaux. « Le tribunal révolutionnaire d’Ispahan (…) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour corruption sur Terre »l’une des accusations les plus graves en Iran, a déclaré l’avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh.
Le tribunal révolutionnaire avait accusé M. Salehi d' »incitation à la sédition », de « rassemblement », de « complot », de « propagande contre le système » et d' »appel à l’émeute », selon l’avocat. Cette conviction est « inacceptable »a dénoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères. « La France condamne fermement cette décision, qui s’ajoute aux nombreuses autres condamnations à mort et exécutions injustifiables liées aux manifestations de l’automne 2022 en Iran »déclare le Quai d’Orsay.
Soutien d’artistes étrangers
Ces convictions et « De nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentaux commises par les autorités iraniennes ne peuvent constituer une réponse aux aspirations légitimes à la liberté du peuple iranien »ajoute le Quai d’Orsay.
Le rappeur de 33 ans a été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu dans ses chansons et sur les réseaux sociaux le mouvement de contestation déclenché par la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police iranienne. . morale, qui l’accusait d’avoir violé le code vestimentaire strict des femmes.
Des artistes étrangers lui apportent alors leur soutien, craignant qu’il ne soit condamné à mort. Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers arrêtées lors des manifestations organisées en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer. Neuf personnes ont été exécutées en lien avec le soulèvement, selon des organisations non gouvernementales (ONG).