Bourse Entreprise

En Moselle, le projet d’usine de recyclage chimique de plastiques de 440 millions d’euros de Suez et Loop Industries suspendu

C’est un coup dur pour le projet puisque fin octobre, les trois sociétés n’avaient pas validé l’option d’achat de 20 hectares de terrain à la communauté d’agglomération Saint-Avold Synergie (Casas). , comme le révèle France 3. Les trois partenaires ont prévu d’investir 440 millions d’euros sur le site d’une ancienne cokerie accolée à la plateforme de 600 hectares où sont implantés TotalEnergies, Arkema, la centrale thermique à charbon. de GazelEnergie, ainsi que plusieurs unités de chimie verte. L’objectif était de déployer la technologie développée par Loop Industries pour dépolymériser les déchets plastiques en polyéthylène téréphtalate (PET) et ainsi obtenir des monomères réintroduits dans les chaînes de production de PET.

Suez précise que « le traitement moléculaire reste une technologie d’avenir dans laquelle (il croit) et pour laquelle (il va) poursuivre (ses) travaux de recherche et développement ».

Décontamination du site presque terminée

Après une phase de consultation publique menée à l’automne 2023 sous l’égide de la Commission nationale du débat public, le projet Parkes aurait dû ouvrir son enquête publique fin 2024. Le président de Casas, Salvatore Coscarella, regrette le silence des industriels. , expliquant « être sans nouvelles des porteurs du projet depuis plus de trois mois ». L’élu indique que Loop Industries, SK Geo Centric et Suez RV France, ont demandé « la levée des réserves foncières qui leur donnait la priorité pour acquérir le site ».

L’unité de recyclage chimique des plastiques a suscité de nombreux espoirs dans la région. Elle devait créer 200 emplois directs lors de sa mise en service en 2027, participant ainsi à la reconversion de la plateforme pétrochimique de 1 200 salariés vers les filières de recyclage et de chimie verte. L’usine devait être implantée sur une partie des 45 hectares acquis en février 2023 par l’Établissement public foncier du Grand Est (EPFGE) pour le compte de la communauté urbaine, auprès du liquidateur de la Cokerie de Carling. L’établissement public spécialisé dans la reconversion des friches a réalisé les études, géré et cofinancé les travaux de dépollution des 20 hectares. Le projet, initié au premier trimestre 2024, mobilise près de 10 millions d’euros d’investissement et devrait s’achever à la fin de l’année.

Terrain industriel disponible

Alain Toubol, le directeur général de l’EPFGE, reste confiant dans l’avenir de cette ancienne friche dont le terrain conserve « un caractère exceptionnel » et « un intérêt stratégique » de par sa taille, son classement « Seveso seuil haut » et sa situation géographique. au cœur de l’Europe, à proximité du Benelux et de l’Allemagne. « Du point de vue de la réindustrialisation, trouver des terrains d’une telle ampleur pour implanter une industrie lourde est loin d’être facile. C’est pourquoi il existe un intérêt territorial majeur à poursuivre sa réhabilitation »conclut-il. Sur une superficie totale de 600 hectares, la plateforme, mise en service en 1954 avec l’essor de la carbochimie lorraine, ne manque pourtant pas de réserves foncières disponibles pour accueillir des projets industriels. Ces réserves sont estimées à 240 hectares.

Philippe Bohlinger et Olivier Cognasse

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page