Nouvelles locales

Catastrophes climatiques, objectifs britanniques… Que s’est-il passé ce mardi à Bakou

Déclarations du président azerbaïdjanais, pays neutres en carbone demandant à être reconnus, fonds pour les catastrophes climatiques… Voici ce qu’il faut retenir de la Cop29, ce mardi 12 novembre 2024, qui se déroule jusqu’à Bakou, en Azerbaïdjan.

Le pétrole et le gaz sont un « don de Dieu », répète le président azerbaïdjanais

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a répété et assumé ce mardi son expression de « don de Dieu » pour désigner les hydrocarbures qui ont fait la richesse de son pays, rapporte leAFP.

« Citez-moi quand je dis que c’est un don de Dieu. Je veux le répéter ici aujourd’hui, devant ce public”» a déclaré Ilham Aliyev lors de l’ouverture du sommet des dirigeants mondiaux lors de la Cop29. «  Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, éolien, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et il ne faut pas reprocher aux pays de les posséder et de les fournir aux marchés, car ceux-ci en ont besoin..

En tant que pays hôte de la Cop29, « nous serons aussi de farouches défenseurs d’une transition verte (…) Mais en même temps il faut être réaliste »a souligné le leader autoritaire.

Lire aussi : Peut-on encore sauver la planète ? Les défis colossaux de la Cop29 résumés en huit graphiques

Sans nommer directement les Etats-Unis, Ilham Aliev a protesté contre « fausses nouvelles médiatiques en provenance d’un pays qui est le premier producteur mondial de gaz et de pétrole et produit 30 fois plus de pétrole que l’Azerbaïdjan » et qui nous « qualifier un État pétrolier. Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir. ».

Décrire l’Azerbaïdjan comme« L’état du pétrole », « ce n’est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politiques »a défendu le président, soulignant que le pays représente 0,7% de la production mondiale de pétrole et 0,9% de la production de gaz.

Le Royaume-Uni dévoile des objectifs ambitieux

Représenté en force à la Cop29, le Royaume-Uni aspire à être à la pointe de la diplomatie climatique et a dévoilé ce mardi des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

Avant même de s’adresser aux autres chefs d’État et de gouvernement, le Premier ministre travailliste britannique Keir Starmer a annoncé que son pays s’engageait à réduire « au moins 81% » ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 par rapport à 1990. Il a également appelé les autres pays à « présenter des objectifs ambitieux ».

Lire aussi : Cop29 : CO2, températures, océans… Que disent les dernières études sur l’état du climat ?

« Un problème mondial nécessite également un partenariat mondial et une coopération internationale responsable »a insisté Keir Starmer, l’un des rares dirigeants du G20 à s’être rendu en Azerbaïdjan, lors d’une conférence de presse.

Arrivé au pouvoir en juillet, le nouveau gouvernement travailliste a promis de mettre le climat « au centre » de sa diplomatie, après les nombreuses critiques sur le manque d’implication au niveau mondial du précédent gouvernement conservateur.

Le fonds pour les catastrophes climatiques prêt à indemniser les premiers pays

Le fonds pour les catastrophes climatiques dans les pays les plus vulnérables, créé lors de la Cop28, est désormais quasi opérationnel et s’apprête à débloquer ses premiers fonds en 2025, ont annoncé ses responsables, rapportentAFP.

« Le fonds destiné à répondre aux pertes et dommages est prêt à décaisser ses fonds »a déclaré son directeur exécutif, le Sénégalais Ibrahima Cheikh Diong, lors d’une signature des protocoles marquant le lancement officiel du fonds, lors de la Cop29.

Ce fonds a reçu jusqu’à présent quelque 722 millions de dollars de promesses de dons de la part des pays riches (Allemagne, France, Emirats arabes unis, Danemark…), après la contribution d’environ 20 millions de dollars annoncée ce mardi par la Suède.

Lire aussi : Cop29 : pourquoi Emmanuel Macron ne participe pas au sommet sur le climat en Azerbaïdjan

Mais ce montant « est loin d’être suffisant pour compenser le préjudice infligé aux plus vulnérables »a déploré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Ce chiffre correspond « à peu près les revenus des dix footballeurs les mieux payés du monde »mais pas même un quart des dégâts causés au Vietnam par l’ouragan Yagi en septembre, a-t-il ajouté.

Les pays neutres en carbone exigent la reconnaissance

Un groupe des plus petits pays du monde, qui affirment absorber plus de carbone qu’ils n’en émettent, ont appelé à « reconnaissance » de la communauté internationale lors des négociations de la COP29 ce mardi.

Le Bhoutan, le Panama, Madagascar et le Suriname font rarement la une des journaux lors de la conférence annuelle sur le climat, perdus parmi les pays riches et les grands émetteurs qui monopolisent l’attention. En se réunissant pour mettre en avant leur statut atypique, ils espèrent changer la donne.

« Notre plus grande demande est la reconnaissance »a déclaré le Premier ministre bhoutanais Tshering Tobgay dans une interview avec leAFP à Bakou, où les pays ont lancé leur « Forum G-Zéro ».

« Si vous ne reconnaissez pas une réalité née de décennies de sacrifices, pourquoi un pays envisagerait-il sérieusement d’atteindre la neutralité carbone ? »il a demandé.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page