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A Amsterdam, la police s’appuie sur un hologramme pour élucider le meurtre d’une jeune prostituée

INTERNATIONAL – Au centre d’Amsterdam, une adolescente interpelle les passants. Reconnaissable à ses cheveux blonds courts et à son tatouage de dragon sur la poitrine, elle écrit « aide » sur une fenêtre qui le sépare de la rue, avant de s’asseoir sur une chaise et d’attendre.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, cette jeune fille est en réalité Bernadett Szabó, ou plutôt son hologramme. Créé par la police d’Amsterdam, il fait partie d’une campagne publicitaire plus large visant à attirer l’attention des locaux pour qu’ils retrouvent des témoins de son meurtre, afin de résoudre une affaire vieille de 15 ans.

Née en Hongrie et connue sous le nom de Betty, Bernadett Szabó a déménagé à Amsterdam à l’âge de 18 ans et est devenue travailleuse du sexe dans le fameux quartier rouge. Comme l’explique le site de la police néerlandaise, elle est ensuite tombée enceinte et a continué à travailler pendant sa grossesse avant que son fils ne soit placé dans une famille d’accueil.

Le 20 février 2009, trois mois après l’accouchement de Betty, ses collègues la retrouvent dans sa chambre, baignant dans son propre sang. Alors âgée de 19 ans, elle avait été poignardée à plusieurs reprises. Malgré une enquête approfondie, son assassin n’a toujours pas été retrouvé.

Dernière tentative pour un « cold case »

15 ans après le meurtre de Betty Szabó, Amsterdam se mobilise à nouveau dans l’espoir de trouver de nouveaux indices. Comme indiqué dans le Tuteurune maison entière au centre de la ville était dédiée à la jeune femme. Les passants peuvent observer son hologramme, mais aussi voir des photos de Betty ainsi qu’un documentaire sur l’affaire. Une récompense de 30 000 euros est offerte en échange d’informations permettant d’élucider le meurtre.

« Nous avons fait réaliser un hologramme d’elle qui la symbolise, ce n’est pas une ressemblance exacte »a expliqué à Reuters Anne Dreijer-Heemskerk, membre de l’unité des affaires non résolues de la police néerlandaise. « Nous espérons que les gens se souviendront encore de cette affaire (…) Nous pensons qu’il y a certainement des gens qui savent qui a fait ça ».

Dans la rue, les habitants regardent avec curiosité la vitrine et l’hologramme, mais ne sont pas tous convaincus de son efficacité pour l’enquête. «J’ai vraiment des doutes. Tout cela s’est passé il y a longtemps. »s’exclame par exemple un passant interrogé par Reuters, tandis qu’un autre se dit plus optimiste. « Je ne sais pas. Mais c’est une bonne idée d’essayer. ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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