Les recherches « quitter le pays » et « comment déménager vers… » ont connu une forte hausse sur Google aux Etats-Unis, mercredi 6 novembre, après l’annonce de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle.
Beaucoup de déçus outre-Atlantique. Après la victoire présidentielle de Donald Trump, annoncée mercredi 6 novembre, le nombre de recherches pour partir à l’étranger a fortement augmenté sur Google aux Etats-Unis, au terme d’une campagne tendue et à l’aube d’un mandat incertain, rapporte notamment le média Reuters. .
Les tendances observées sur le moteur de recherche montrent que les recherches « quitter le pays » et « comment s’installer… » ont connu un bond une fois la victoire du républicain annoncée.
Les recherches sur « comment déménager au Canada » ont augmenté de 1 270 % dans les 24 heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote sur la côte est des États-Unis, tandis que les recherches sur le fait de déménager en Nouvelle-Zélande ont bondi de 2 000 %. et ceux pour s’installer en Australie de 820%.
Boom des inscriptions en Nouvelle-Zélande
Les recherches pour s’installer au Canada ont grimpé en flèche, notamment dans les États qui avaient largement voté la veille pour Kamala Harris, opposante à Donald Trump, comme le Maine, l’Oregon et l’État de Washington.
La recherche « puis-je déménager dans un autre pays » était en revanche particulièrement fréquente dans le Wisconsin et en Pennsylvanie, deux États où les électeurs se sont largement tournés vers Donald Trump.
Selon les données du site néo-zélandais dédié au processus d’immigration, la plateforme a enregistré environ 25 000 nouveaux utilisateurs américains pour la seule journée du 7 novembre, contre 1 500 pour la même journée en 2023.
« Les gens ont peur de perdre leurs libertés »
« Toutes les demi-heures, nous recevons une nouvelle demande par courrier électronique », a déclaré à Reuters l’avocat Evan Green, spécialisé en droit de l’immigration et basé au Canada.
« Trump est évidemment le moteur, mais c’est aussi un facteur sociétal. La majorité des Américains ont voté pour lui et certaines personnes ne se sentent plus forcément à l’aise dans ce genre de société. Les gens ont peur de perdre leurs libertés », a estimé l’avocat.
Selon une étude de l’APA publiée en octobre, 69 % des adultes américains estiment que les élections leur causent du stress. Un chiffre légèrement supérieur à celui de 2020 (68%), lorsque le pays sortait du mandat mouvementé de Donald Trump et que la pandémie de Covid faisait encore des ravages. C’est aussi bien plus que les 52 % annoncés en 2016, avant que le milliardaire ne crée la surprise et ne soit élu devant Hillary Clinton.
Le républicain a été déclaré vainqueur dans sept États clés : Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona.
