la Chambre des représentants, dernier et mince espoir démocrate pour empêcher Donald Trump d’obtenir les pleins pouvoirs
Alors que Donald Trump vient de remporter le dernier Etat en jeu avec l’Arizona pour sceller sa victoire, la Chambre des représentants ne dispose toujours pas de majorité cinq jours après le début du décompte. Le dépouillement se poursuit toujours dans 21 districts.
Les républicains américains contrôleront-ils toutes les institutions du pays ? C’est la question que se pose encore la population, même si leur nouveau président, Donald Trump, a été élu il y a quatre jours et que le dernier État clé, l’Arizona, a basculé en sa faveur ce dimanche.
En effet, le décompte des voix pour élire les représentants à la Chambre des Représentants n’était toujours pas terminé ce dimanche.
Actuellement, 418 sièges sur les 435 que compte cette assemblée ont déjà été désignés. Et l’avantage revient au camp de droite, avec 213 représentants républicains contre 205 démocrates.
La tension électorale se cristallise désormais sur les 21 dernières positions, réparties dans 10 Etats, principalement à l’ouest. De quoi redonner espoir aux démocrates, inquiets à l’idée de confier à Donald Trump les pleins pouvoirs législatifs et exécutifs.
Les démocrates sont en tête dans plus de 50 % des circonscriptions restantes
S’il est un État où tout pourrait être en jeu, c’est bien la Californie. Aujourd’hui encore, un peu plus de 60 % des bulletins de vote ont été dépouillés dans certaines circonscriptions. En conséquence, 10 sièges restent à pourvoir à la chambre basse du Parlement.
Mais contrairement aux idées reçues, les démocrates ne sont pas forcément favoris pour tous ces postes. C’est le cas des districts 13 (est de San Francisco), 22 (San Joaquin Valley), 41 (est de Los Angeles) et 45 (banlieue sud-est de Los Angeles), où les candidats républicains sont en tête. Les écarts se limitent toutefois à 7 000 ou 9 500 voix dans des zones d’un peu moins d’un million d’habitants, selon un décompte de l’agence AP.
Autres zones d’espoir pour le camp bleu, l’Arizona (district 4), l’Oregon (district 5) et la Louisiane (district 6). Dans ces circonscriptions où plus de 80 % des bulletins ont été dépouillés, le candidat démocrate est largement en tête et devrait l’emporter. Au total, 11 personnalités de la gauche américaine sont en tête.
Seuls six sièges suffisent aux Républicains
Mais l’espoir reste très mince pour le camp de Kamala Harris. En effet, il suffit aux Républicains de six victoires pour obtenir les 218 sièges nécessaires au contrôle de la Chambre des Représentants.
Ce décompte peut déjà être réduit à cinq, puisque la quatrième circonscription de l’État de Washington voit s’affronter deux candidats républicains. De même, le parti des éléphants compte plus de 4 points d’avance dans trois autres circonscriptions : Alaska (4,1 points à 76,5%), Arizona 1 (+4,4 points à 88,9% du décompte) et Californie 22 (+7,1 points à 76,3%) ). Six autres districts sont dans une situation « Too close to call », c’est-à-dire un écart trop faible pour confirmer une tendance ou une autre.
Il faudrait donc un quasi-miracle pour que la Chambre des représentants bascule du côté démocrate. Après avoir perdu la Maison Blanche et le Sénat, les démocrates subiraient un véritable massacre électoral s’ils perdaient le contrôle de toutes les institutions.
Cette situation ne s’est produite que trois fois : d’abord sous la présence de Dwight D. Eisenhower (1953-1961), puis sous le mandat de Richard Nixon jusqu’à sa démission (1969-1974) et plus récemment pendant une partie de la présidence de George W. Bush. (2001-2007), jusqu’à la perte du contrôle du Sénat en 2007 lors des élections de mi-mandat.