Plans sociaux chez Michelin, Auchan, Vencorex… Sophie Binet alerte sur une « violente saignée industrielle » – Libération
Des plans « sociaux » en cascade
Dans un entretien à « La Tribune Dimanche », le secrétaire général de la CGT est revenu sur les récentes annonces de plans sociaux, prédisant un « effet domino » et demandant des garanties pour préserver les emplois.
Les annonces se succèdent et se ressemblent. Ces derniers jours, le fabricant de pneumatiques Michelin, le distributeur Auchan ou encore l’usine chimique Vencorex ont tous annoncé des plans sociaux massifs. «Nous sommes au début d’une violente effusion de sang industrielle» a prévenu la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, dans un entretien à le dimanche de la Tribune. « On estime que plus de 150 000 emplois vont disparaître, probablement davantage. » selon le responsable de la centrale syndicale, qui prédit un « effet domino » sur les sous-traitants de « grands entrepreneurs ».
Selon Sophie Binet, le « saignement » va frapper « tous les secteurs », comme le craignait le ministre de l’Industrie samedi matin sur France Inter. Elle est « à chaque fois à cause de la même stratégie de ces entreprises », pousse le responsable : « Toujours augmenter les marges », d’une part, et « distribuer toujours plus de bénéfices aux actionnaires », d’autre part.
Des licenciements « pour financer le coût du capital »
La CGT a dressé une liste de plans sociaux qui « près de 200 ». Le directeur demande un « une vraie politique industrielle » et exige qu’un « Une entreprise ne peut pas bénéficier d’aides (de l’Etat, ndlr) si l’avis des représentants du personnel est défavorable. »
Le responsable de la centrale syndicale s’est concentré sur le cas de Michelin. Le géant français du pneumatique, qui avait annoncé le 5 novembre la fermeture avant 2026 des sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent 1 254 salariés, s’y met. « pour financer le coût du capital », après « relevés de paiement de dividendes ». Dans l’immédiat, la CGT réclame un « moratoire pour éviter les licenciements, pour éviter ces drames et préserver nos outils industriels, nos qualifications ».