Roberto De Zerbi est déjà prêt à quitter le club !
Cette saison, l’OM avait de grandes ambitions malgré l’absence de l’Europe. Avec l’arrivée de Roberto De Zerbi sur son banc, le club phocéen avait des raisons d’espérer une belle saison dans l’élite. En début de saison, les premières prestations marseillaises auguraient du meilleur pour la fin de saison. En effet, fait intéressant lors de chaque rencontre, le club phocéen donnait l’impression de pouvoir perturber le PSG dans la quête du titre. Mais au fil des semaines et des déceptions, cette perspective est vite tombée à l’eau. Après des performances décevantes, notamment à domicile, le club de la Canebière a dû revoir à la baisse ses attentes.
En effet, en proie au doute à domicile, les Marseillais ne comptent qu’une seule victoire, deux nuls et deux défaites en cinq matchs à domicile cette saison. Le dernier revers remonte à ce vendredi soir et il laissera sans doute des conséquences dans les semaines à venir. Face à un AJ Auxerre en plein essor, les Phocéens ont été surpris en première période. A force d’erreurs défensives et d’erreurs tactiques dommageables, Marseille rentre aux vestiaires avec un déficit de trois buts. Un gouffre que les (Olympiens n’ont pas réussi à combler en seconde période malgré un léger baroud d’honneur (1-3))(). Sous la bronca d’un Vélodrome plus hostile que jamais à ses pensionnaires, les coéquipiers d’Adrien Rabiot étaient complètement groggy en fin de rencontre.
La colère froide d’Adrien Rabiot, la stupeur d’Ulisses Garcia
Après une visite du stade en guise d’excuses auprès des supporters, les joueurs de l’OM se sont présentés au micro de DAZN. Alors que Quentin Merlin se lançait dans une longue diatribe pour pointer le manque de fierté de lui et de son équipe à la pause, Adrien Rabiot exprimait également sa colère en fin de match : «le public, c’est normal. Quand on est l’OM, on ne peut pas faire une performance comme ça à domicile. Tout autant, quand on fait bien les choses, ils sont derrière nous et ils nous poussent, mais là, ils ont poussé tout le match. Au final, ils ne sont pas contents, c’est normal. On le dit entre nous, le coach le sait aussi, on mérite ces sifflets. En termes de contenu, ce n’est pas suffisant. On encaisse trop de buts, des buts stupides. On a travaillé sur des choses, on ne les a pas mises en place. C’est un match indigne de l’OM. Nous devons faire un travail sur notre esprit. On voit une équipe différente quand on joue à domicile et à l’extérieur, ce n’est pas normal. Il faut continuer à travailler, il y a des choses à revoir. On ne peut pas perdre à domicile contre Auxerre quand on a des objectifs différents. Ils sont là pour jouer la survie, nous sommes là pour jouer le titre, la qualification pour la Ligue des champions. Aujourd’hui, c’était un jour de repos.»
Fraîchement rappelé en équipe de France par Didier Deschamps, l’ancien milieu du PSG n’a pas été le seul à être assez décontenancé par la prestation collective livrée par les Marseillais ce vendredi soir. Entré en jeu à la mi-temps, Ulisses Garcia a également fait part de son mécontentement après le match : «c’était très dur. Le coach a pu parler, mais ce qu’il dit dans le vestiaire doit rester dans le vestiaire. Auxerre a fait un bon match. A la maison, nous voulions faire beaucoup mieux. On ne peut pas commencer un match comme ça et encaisser autant de buts en première mi-temps. Nous avons réussi à marquer, mais ce n’est pas suffisant. On a des idées de jeux, on a essayé de les mettre en place. Aujourd’hui, ça n’a pas marché. Les supporters sont là, ils donnent tout et on ne peut pas répondre. C’est insuffisant. On avait envie de rebondir après Nantes. Nous travaillerons et aurons du caractère.» Désormais, l’OM aura le temps de travailler pendant la trêve internationale avant d’enchaîner avec un calendrier difficile avant les vacances de fin d’année.
La déclaration choquante de Roberto De Zerbi
Mais dans quelles conditions les joueurs de l’OM travailleront-ils dans les prochains jours ? Outre ces sorties de plusieurs joueurs réjouis après une prestation épouvantable, la bombe de la soirée est venue de la bouche de Roberto De Zerbi. En effet, alors qu’il n’a pas souhaité rejoindre les journalistes de DAZN pour une analyse d’après-match, le coach italien s’est rendu en conférence de presse d’après-match. Lors de cette dernière, il a expliqué qu’il était prêt à partir si on lui disait que le problème venait de lui : «Je dois assumer la responsabilité de cette défaite chez moi. Nous avons des difficultés à la maison, c’est clair. Je ne sais pas si c’est un manque de courage ou de personnalité. Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome parce que je voulais vivre l’expérience. Si le problème vient de moi, je suis prêt à partir. Je pars sans l’argent, le reste je m’en fiche. Je ne veux pas trouver d’excuses et dire des bêtises. Je ne vais pas m’échapper, il faut faire face à la réalité. C’est ce que je dois faire.»
Relancé sur les difficultés de son équipe à domicile et suite à cette annonce rocambolesque, l’ancien technicien de Brighton a donné plus d’explications sur les difficultés de son équipe à domicile. Il a également réitéré la possibilité de le voir quitter le club prochainement : «jouer au Vélodrome est un privilège. Je dois transmettre ma passion du football aux joueurs. Au PSG, on jouait à dix, c’est vrai. Mais ce que j’ai vu à onze contre onze ne m’a pas plu. Il y a des performances qui ne sont pas bonnes à la maison. A l’extérieur, nous avons fait de bonnes performances, à Toulouse, Montpellier, Nantes. On ne peut pas parler de cette deuxième place. Je dois être capable de donner, de transmettre quelque chose. Je vis pour des choses qui transcendent le football. Je le répète, si je suis le problème, je dois partir. L’argent n’est rien pour moi. C’est la récompense du travail qui est importante. Je n’ai pas de mauvaises choses à dire sur mes joueurs. Si je pars, je quitte mon cœur, mon âme.»
Après cette longue tirade, l’Italien de 45 ans a terminé en expliquant qu’il commençait à devenir fou de l’incapacité de son équipe à répéter les choses qui fonctionnent à domicile : «quand je dis que c’est moi qui prends mes responsabilités, je me sens vraiment responsable. Ce que je viens de dire à propos de Pablo Longoria et Medhi Benatia, c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Je parle toujours avec mes joueurs dans le vestiaire, les managers étaient présents. Je vous dis exactement les mêmes choses. Ce que j’avais à dire, je l’ai dit. J’ai un visage. Je ne pense pas que la solution soit de changer les joueurs. Ils ont du courage, de la personnalité. Il faut de la passion, il faut comprendre la chance qu’on a de jouer dans ce stade, pour ce club. S’ils parviennent à comprendre cela, il est évident que nous ferons toujours mieux. Ils doivent comprendre ce que c’est que de jouer pour Marseille. Pour jouer ici, il faut comprendre la ville, l’histoire du club. Nous devons être des kamikazes. Je deviens fou de ne pas comprendre pourquoi nous pouvons faire certaines choses à l’extérieur et pas à la maison. Il faut essayer de trouver des solutions.» Reste à savoir si la trêve internationale calmera tout le monde au club ou si Roberto De Zerbi décidera simplement de quitter le club dans les prochains jours. Une chose semble sûre : l’ambiance n’est pas bonne à Marseille…
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– MISE À JOUR