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la Sfam (groupe Indexia) placée en liquidation judiciaire, les consommateurs lésés seront-ils remboursés ?

C’est l’épilogue d’une liaison qui dure depuis plusieurs années. La Sfam, l’ancien courtier en assurances affinitaires, a été placée ce mercredi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. L’entreprise, fondée en 1999 par le franco-tunisien Sadri Fegaier, était poursuivie par l’Urssaf Rhône-Alpes pour des impayés record de près de 12 millions d’euros. Avant cette décision, Indexia avait indiqué être en négociation avec l’Urssaf depuis  » plusieurs mois « à cause de « des écarts entre les calculs présentés par l’Urssaf et (la) compréhension des sommes réellement dues » par le groupe.

Parallèlement à cette procédure, le groupe Indexia (ex-Sfam) a été pointé du doigt à plusieurs reprises pour « pratiques commerciales trompeuses » à la suite de plaintes de milliers de clients qui constataient à l’époque des sommes colossales indûment prélevées sur leur compte bancaire. suite à un achat multimédia.

Alors que cette liquidation judiciaire met un terme à l’activité d’une des filiales de l’ancienne « licorne française », se pose la question des remboursements pour des milliers de clients pour qui le cauchemar a commencé suite à un achat en magasin, principalement la Fnac (mais aussi SFR, Géant Casino), et qui observent depuis des mois, jusqu’à des milliers d’euros de retenues abusives pour assurer – parfois sans en avoir conscience – leur smartphone ou autre appareil multimédia.

Le silence du fondateur

La mesure va « laisser des centaines de personnes derrière »Les consommateurs réclament depuis des mois le remboursement de retenues indues, certaines s’élevant à plusieurs dizaines de milliers d’euros, a déploré Maître Emma Leoty, qui défend les parties civiles.

« Il faut arrêter cette arnaque à grande échelle, saisir les avoirs afin de préserver les dettes des consommateurs en liant les différentes entreprises de la nébuleuse créée par le leader. Il doit alors être condamné pénalement. Enfin, il faut faciliter les procédures collectives en France (class action) »recommande de son côté l’association UFC-Que Choisir qui a reçu de nombreuses plaintes.

L’ancien champion des affaires, fondateur de la Sfam, Sadri Fegaier, a quitté le tribunal en refusant de répondre aux questions de l’AFP et à celles de dizaines de consommateurs venus demander le remboursement de prélèvements industriels.

Accusé de « pratiques commerciales trompeuses », l’ancien courtier Sfam (Indexia) déchaîne encore la colère des consommateurs

Pour rappel, la Sfam, basée à Romans-sur-Isère (Drôme), et qui, sept ans après le début des événements, a encore suscité la colère des victimes la semaine dernière, a été rattrapée pour la première fois, par la répression de fraude (DGCCRF) en 2018 pour ses pratiques commerciales. Alors qu’elle s’est même vu retirer temporairement son statut de courtier en 2023, certains clients, dont la plupart ne se souviennent pas avoir souscrit ses contrats d’assurance en magasin, ont encore récemment constaté des déductions. Leurs demandes de remboursement auprès de la Sfam sont toujours restées lettre morte.

Fin des activités au siège

Selon Kevin (qui a refusé de donner son nom), membre du CSE, élu CFDT et présent à l’audience à huis clos, le Sfam n’a pas été en mesure de fournir les documents nécessaires prouvant sa capacité à rembourser sa dette auprès de l’Urssaf, l’organisme de recouvrement des cotisations sociales et des allocations familiales. Le tribunal a interrogé ce représentant qui a raconté  » détresse «  de nombreux salariés déclarent ne pas avoir été payés ces dernières semaines.

Selon ce membre du comité social et économique, la liquidation judiciaire a des effets immédiats avec la cessation des activités au moins pour les salariés de l’entreprise. Sfam à Romans-sur-Isère.

Les victimes affluent toujours

Concernant l’autre cas, celui des prélèvements abusifs, des centaines de consommateurs risquent de ne jamais pouvoir obtenir réparation. « Je suis toujours contacté », constate Me Leoty, l’avocat qui va assigner au civil plus de 400 consommateurs du groupe Indexia, la maison mère de la Sfam, devant le tribunal correctionnel de Paris. La première audience aura lieu le 12 septembre, selon Me Leoty. Indexia, qui a depuis créé de multiples marques (Foriou, Cyrana, Serena…) et même ouvert des magasins physiques de reconditionnement d’appareils multimédia et de services Web (Hubside Store), est rattachée au groupe Fnac Darty. La Sfam a vendu des assurances pour téléphones et produits multimédias entre 2017 et 2019 dans ses magasins.

En Belgique, l’affaire a même pris une tournure encore plus surprenante. Constatant que l’État français en avait été actionnaire, via la banque publique d’investissement (BpiFrance) qui a revendu ses actions à l’été 2023, plusieurs dizaines de victimes belges se sont rendues à l’Elysée en février dernier à l’occasion d’une émission télévisée pour réclamer des comptes, rapporte RTBF.

(Avec l’AFP)

Assurances : exaspérées par les prélèvements bancaires abusifs, les victimes de la Sfam (groupe Indexia) font entendre leur voix au siège

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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