le vin vendu à 1,69 euro provoque la colère des agriculteurs
» Non, le juste prix d’une bouteille de vin ne peut pas être celui d’un café », s’emporte le syndicat dans une publication sur Facebook. Les sections locales des Jeunes Agriculteurs du Gard, du Vaucluse et de la Drôme mènent des opérations de sensibilisation des consommateurs contre « ces prix indécents « .
Prix cassés, bouteilles cassées. A Orange et Bagnols-sur-Cèze, plusieurs agriculteurs ont acheté des bouteilles de vin en vente avant de les casser devant l’entrée. » Après une année très difficile, dans un contexte plus que tendu, ces prix sont tout simplement irrespectueux envers notre profession et nos vignerons. », explique le syndicat.
La promotion ne passe pas. Les magasins Lidl proposent actuellement une offre : pour une bouteille de vin Côtes-du-Rhône 2023 achetée au prix de 1,99 euro, la seconde achetée est à 1,39 euro, soit 30 % moins cher. Le prix de chaque bouteille s’élève donc à 1,69 euros.
« Libérer des volumes »
« Lidl casse la viticulture, nous cassons les bouteilles. Une bouteille avec une appellation, quelle que soit l’AOC, est une dévalorisation de l’appellation. Il y a des vins sans indication géographique à mettre à ces prix (…). Nous avons payé nos bouteilles de vin moins cher que ce qu’il nous en coûte pour produire« , déclare Jordan Charransol, président des Jeunes Agriculteurs du Vaucluse, à nos confrères de Vitisphere.
L’enseigne Lidl nie avoir négocié les vins, indiquant que ce prix est « positionné par rapport au marché » et que cela permet « volumes de sortie « .
Un vent de contestation se lève-t-il à nouveau ? Un an après des manifestations à grande échelle, les syndicats d’agriculteurs ont recommencé à agir ces derniers jours.
Dans la continuité de ceux réalisés en Ardèche la semaine dernière, les agriculteurs drômois ont placé ce lundi 4 novembre un radar mobile de retour devant la préfecture du département. Fin septembre, les agriculteurs du Tarn ont relancé l’opération consistant à retourner les panneaux municipaux pour avertir du malheur de la profession.