Michel Barnier veut « savoir » ce qu’Auchan et Michelin ont fait « avec l’argent public qu’on leur a donné »
Les deux groupes envisagent de fermer plusieurs sites, mettant en danger des milliers d’emplois dans le pays. Ce mardi, le gouvernement leur demande des comptes.
Michel Barnier a déclaré mardi vouloir « savoir » ce qu’ont fait les groupes Auchan et Michelin, qui envisagent de fermer plusieurs sites, avec des milliers d’emplois menacés « l’argent public que nous leur avons donné ». « Je ne suis pas fier (…) d’une politique qui détruirait des emplois, à jamais »a ajouté le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, interrogé par le président du groupe communiste André Chassaigne lors de la séance des questions du gouvernement.
« Je suis inquiet de savoir ce que nous avons fait dans ces groupes avec l’argent public que nous leur avons donné. Je veux le savoir. Alors on va se poser des questions et on verra si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer des leçons.il a développé. Michel Barnier a déclaré qu’il était « être en désaccord » avec la décision du groupe automobile Michelin de fermer ses sites de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire), où travaillent au total 1 254 salariés. Il a indiqué avoir rencontré son PDG Florent Menegaux « il y a quelques jours ». Le distributeur Auchan prévoit de son côté la suppression de 2.389 postes, notamment à travers la fermeture d’une dizaine de magasins, pour tenter de se relancer après plusieurs exercices compliqués.
Le Premier ministre espérait que ces groupes pourraient « travailler avec le tissu local, les élus locaux (…) les syndicats, le patronat local, les chambres de commerce » Pour « rassembler (…) tous les outils dont nous disposons pour accompagner chaque collaborateur individuellement et accompagner ces territoires dans la possibilité de reconversion ». « Nous devons créer ou recréer des emplois industriels, ainsi que maintenir l’emploi agricole dans notre pays »a affirmé le chef du gouvernement, évoquant la création début 2025 d’un « livret d’épargne industriel »ainsi que « Réponses européennes » avec « moins de naïveté » face à la concurrence étrangère « pas toujours fidèle ».