Budget 2025 : pour les syndicats France Travail, « la coupe est pleine » – 11/05/2024 à 17:17
L’ensemble des syndicats de France Travail ont dénoncé mardi le projet de budget 2025 qui prévoit la suppression de 500 postes chez l’opérateur public, estimant que « la coupe est pleine », et la majorité des organisations annoncent une grève le 5 décembre.
Huit des dix syndicats de France Travail appellent à la grève le 5 décembre pour protester contre la suppression de 500 postes prévue dans le budget 2025 (AFP / Geoffroy VAN DER HASSELT)
Lors d’une rare conférence de presse commune, les dix syndicats de France Travail (ex Pôle emploi) – CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SNAP, Sud, STC, Unsa – ont exprimé leur « inquiétude » sur les effectifs mais mais aussi le pouvoir d’achat de quelque 54 000 agents ou encore le recours accru à la sous-traitance, alors que le projet de loi de finances est actuellement examiné au Parlement.
« Nous ne sommes déjà pas assez nombreux (…), avec une situation économique qui se redresse », a argumenté un représentant de la FSU, alors que la plupart des économistes s’attendent à une hausse du chômage.
Si le gouvernement a proposé un financement « stabilisé » pour France Travail à hauteur de 1,35 milliard d’euros, les syndicats soulignent que celui-ci ne prend pas en compte l’inflation, qui implique en réalité « une réduction mécanique », selon eux.
Autres sources d’inquiétude soulignées par les syndicats : la loi « plein emploi », qui prévoit notamment que les bénéficiaires du RSA soient tous automatiquement inscrits à France Travail – ce qui va alourdir la charge des conseillers -, et la réforme de l’assurance chômage à venir.
Côté salaires, les agents de droit public comme de droit privé sont à la peine, a souligné un élu FO, évoquant pour ces derniers une augmentation de 5,5% depuis 2018 à comparer à +16,3% d’inflation.
Plusieurs représentants ont estimé que « la coupe est pleine ».
Les syndicats ont annoncé une pétition et huit d’entre eux ont lancé un appel à la grève pour le 5 décembre, la CFDT et la CFE-CGC, estimant au fond que cet appel arrive « un peu trop tôt ».