A l’approche de la COP29, qui aura lieu du 11 au 22 novembre 2024 en Azerbaïdjan, TotalEnergies, le géant français de l’énergie, anticipe que la demande mondiale de pétrole va continuer à augmenter, pour atteindre un pic vers 2030.
TotalEnergies mise sur la hausse de la demande mondiale de pétrole
Contrairement aux prévisions plus prudentes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui envisage une baisse plus rapide de la consommation d’énergies fossiles pour répondre aux objectifs climatiques, TotalEnergies adopte une vision pragmatique. » Selon nos projections, la demande de pétrole continuera d’augmenter au moins jusqu’en 2030. Nous devons être réalistes et répondre aux besoins énergétiques d’une population mondiale croissante. », a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies.
Cette anticipation s’appuie sur l’augmentation soutenue de la demande énergétique, notamment dans les pays émergents, où l’accès aux sources d’énergie reste limité. TotalEnergies estime que cette demande croissante, couplée à une modernisation rapide de certains pays, va pousser la consommation mondiale vers un sommet dans les années à venir. L’entreprise prévoit ainsi que les réserves actuelles de pétrole pourraient assurer une production au rythme actuel pendant encore 90 ans, et les réserves de gaz pendant environ 140 ans.
Une stratégie multi-énergies pour répondre aux défis économiques et climatiques
Face à la pression de la transition énergétique et aux impératifs de réduction des émissions carbone, TotalEnergies a adopté une stratégie de diversification énergétique. L’entreprise investit massivement dans le gaz naturel, une énergie moins polluante que le pétrole. TotalEnergies ambitionne d’atteindre 50% de gaz dans son mix commercial d’ici 2030notamment à travers des investissements dans de nouveaux gisements, comme ceux situés en mer du Nord britannique et aux États-Unis. Par ailleurs, l’entreprise française a mis en place des mesures strictes pour réduire ses émissions de méthane, avec l’objectif de les réduire de 80 % d’ici 2030., et il maintient son objectif qui est de réduire « de 40% ses ventes de produits pétroliers d’ici 2030, afin de ne pas vendre ou raffiner plus de carburants qu’il n’en produit de pétrole « .
En Europe, TotalEnergies convertit progressivement ses stations-service en points de recharge multi-énergies (bornes pour voitures électriques, stations hydrogène). Un développement qui s’inscrit dans une logique de transition vers les énergies alternatives, tout en répondant à la demande actuelle en énergies fossiles. Au-delà de la consommation énergétique, l’entreprise diversifie également les applications de ses produits pétroliers en s’orientant vers des utilisations non énergétiques, comme la pétrochimie et les lubrifiants. » Ces usages non énergétiques, moins émetteurs de gaz à effet de serre, deviendront cruciaux à mesure que la mobilité évolue vers des solutions bas carbone. » elle veut souligner.
