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Teddy Riner parle de la mobilisation en Martinique

Dans un entretien exclusif donné ce samedi 2 novembre à Outre-mer la 1ère, le judoka guadeloupéen Teddy Riner s’est dit « impacté » par le mouvement actuel en Martinique. Il aimerait avoir des « réponses » sur le coût de la vie en Outre-mer et assure qu’il ne « lâchera pas » son peuple. Extraits vidéo sélectionnés.

Après le rappeur Kalash, les footballeurs Thierry Henry et Wendie Renard, c’est au tour de la star du judo, le Guadeloupéen Teddy Riner, de s’exprimer publiquement sur la mobilisation contre la vie chère en Martinique.

Il a dit qu’il était attristé et « impacté » parce que « ce qui se passe en Martinique se passe en Guadeloupe, se passe à la Réunion, se passe en Nouvelle-Calédonie » : « Parce que ce sont des régions françaises et ça veut dire qu’il y a deux poids, deux mesures« .

« J’aimerais comprendre pourquoi c’est plus cher pour nousdemande-t-il. J’aimerais comprendre pourquoi nous sommes traités différemment. Sommes-nous français ou ne sommes-nous pas français ?« 

©la1ere

Le judoka poursuit en donnant l’exemple des territoires voisins des Antilles françaises : « Il y a des îles à proximité, ils font les mêmes processus, ils utilisent des moyens comme des bateaux pour transporter les marchandises, et ils ne coûtent pas 30 % plus cher. Alors expliquez-nous !« 

S’il demande des réponses au gouvernement, il sait néanmoins que les transformations ne se feront pas du jour au lendemain. La rencontre entre Serge Letchimy, le président de la communauté exécutive de Martinique, et le Premier ministre Michel Barnier, le 25 octobre, est déjà « un premier départ« , selon Teddy Riner pour qui le Premier ministre devrait également entrer »en discussion avec les gens qui manifestent, parce que ce n’est pas normal« .

« Maintenant, nous allons suivre, nous ferons en sorte que certaines choses changent, et je pense qu’il faut rester unis. Pour une fois, je voudrais qu’on montre que nous sommes unis, que nous sommes un peuple unidit-il. Souvent, trop souvent, j’ai entendu dire que nous ne sommes pas unis. Il est temps de montrer que nous sommes unis« .

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S’il affirme ne pas s’impliquer, le Guadeloupéen a souhaité à son tour s’exprimer dans les médias pour mettre en avant la situation des Antillais et des outre-mer en général.

« Même si je n’habite pas en Guadeloupe, même si je n’habite pas aux Antilles, je suis guadeloupéen, je suis né là-bas, j’ai une grande partie de ma famille, j’ai mon père qui y habitemurmure le judoka. Je ne peux pas me dire que demain je vais lâcher mon peuple, je vais lâcher mes origines, là où je suis né, là où tout a commencé, non, c’est impossible !« 

Il sait cependant que s’exprimer dans les médias n’est pas tout et assure qu’il va déjà plus loin en investissant de l’argent en Guadeloupe : « Je place mon argent dans mon pays. J’aimerais voir certains gens qui sont là parler, s’ils mettent un euro dans leur pays« .

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Cammile Bussière

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