La justice autorise la récupération de l’épave de la Caravelle Ajaccio-Nice
Le procureur de la République de Nice a rendu un avis favorable, notamment, à la récupération de la cabine de la Caravelle Ajaccio-Nice détruite dans un accident en 1968. Un fait qui pourrait mettre fin à 56 ans d’interrogatoire des familles des victimes.
Nouvel épisode prometteur et peut-être l’épilogue du drame Caravelle Ajaccio-Nice de 56 ans. Au palais de justice de Nice, les avocats des familles des victimes ont rencontré le procureur chargé de l’enquête.
Il a exprimé un avis favorable à la prise de photos et à la récupération de la cabine. « 56 ans après, 56 ans de souffrance, 56 ans de silence officiel, 56 ans de secret d’État, maintenant l’État doit reconnaître qu’il y a bien eu un missile qui a touché la Caravelle par erreur», s’insurge Louis Poli, parent de victimes du crash de la Caravelle.
Le 11 septembre 1968, le vol AF1611 au départ d’Ajaccio s’apprête à atterrir à Nice. L’avion coule à plus de 2 000 mètres de profondeur. Après 56 ans d’enquête et de rebondissements, les familles demandent que les restes de l’avion soient renfloués ou que des photos sous-marines soient prises.
L’Élysée a donné son aval la semaine dernière, aujourd’hui, c’est au procureur de Nice que les avocats se sont adressés. « Ce qu’il veut, c’est que les choses aillent vite, soutient Me Paul Sollacaro, avocat des familles des victimes. Et qu’on ait des retours assez rapidement sur la question de faisabilité pour que si la faisabilité revient de manière positive, les opérations de pêche ou de prise de vue puissent être réalisées rapidement.»
Les familles des 95 victimes ont toujours cru qu’un missile, tiré par erreur par l’armée, était à l’origine du crash. « Malgré le temps qui s’est écoulé, j’estime aujourd’hui et nous l’avions déjà envisagé à Paris la semaine dernière lorsque nous avons été reçus à l’Élysée que nous étions à un tournant dans cette affaire.», estime Me Philippe Soussi, avocat des familles des victimes.
Prochaine étape, un expert devra être contacté pour examiner la faisabilité de l’opération.
Le témoignage de Marie-Françoise Stefani :
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