Sciences et technologies

La Chine envoie trois astronautes à la station spatiale Tiangong

La Chine a envoyé un nouveau trio d’astronautes sur sa station Tiangong (« Palais céleste ») dans la nuit de mardi à mercredi 30 novembre, une mission baptisée « Shenzhou-19 » destinée notamment à préparer l’envoi d’une équipe sur la Lune. . L’objectif majeur du géant asiatique est de poser un équipage sur l’étoile lunaire d’ici 2030, puis d’y achever la construction d’une base internationale de recherche scientifique vers 2035.

Le vaisseau spatial a été lancé mercredi à 04h27, heure locale, par une fusée Longue-Marche 2F depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan (nord-ouest de la Chine), selon l’agence de presse officielle Xinhua. et des images de la télévision d’État CCTV. Il s’est élevé dans le ciel nocturne, dégageant une lumière intense, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Selon l’agence chinoise des vols spatiaux habités (CMSA), citée par Xinhua, le lancement était un « succès total ».

L’équipage est dirigé par Cai Xuzhe, 48 ans. Il est accompagné de Song Lingdong, un ancien pilote de l’armée de l’air de 34 ans qui n’est jamais allé dans l’espace. Ils feront équipe avec Wang Haoze, 34 ans. Seule ingénieure chinoise en vols spatiaux, elle est devenue mercredi la troisième femme chinoise à se rendre dans l’espace.

Briques imitant le sol lunaire

Leur navire doit accoster de jour à la station Tiangong, où ils seront accueillis par les trois astronautes de la précédente mission en orbite depuis avril et qui reviendront sur Terre le 4 novembre. La Chine effectue des rotations régulières d’équipage sur Tiangong, environ tous les six mois. mois. Objectif ? Mener des recherches scientifiques, effectuer la maintenance et assurer l’occupation permanente de la station.

Les astronautes de Shenzhou-19 resteront en orbite jusqu’à fin avril ou début mai. Ils réaliseront 86 expériences, notamment dans les sciences de la vie, la science des matériaux, la physique fondamentale, la microgravité ou la médecine, a détaillé l’agence spatiale chargée des vols habités. Le trio se verra notamment livrer, via le cargo Tianzhou-8, qui accostera à la station en novembre, des briques fabriquées à partir de composants imitant le sol lunaire, a précisé CCTV.

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Ces briques seront testées dans l’espace, afin d’évaluer leur résistance aux conditions extrêmes (radiation, gravité, température…) et de déterminer si le sol lunaire peut ou non constituer un matériau adapté à la construction d’habitats sur la Lune. En raison du coût élevé du transport spatial, les scientifiques chinois espèrent utiliser en priorité ce sol lunaire pour la construction de la future station sur la Lune, a rapporté CCTV.

Tiangong est de taille similaire à l’ancienne station russo-soviétique Mir, mais beaucoup plus petite que la Station spatiale internationale (ISS). La Chine a été en partie poussée à construire son propre laboratoire orbital en raison du refus des États-Unis de l’autoriser à participer à l’ISS.

Le géant asiatique a considérablement développé ses programmes spatiaux ces trente dernières années, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’atteindre le niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe. En 2019, la Chine a fait atterrir un vaisseau spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Elle a également fait atterrir un petit robot sur Mars en 2021.

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Le Monde avec l’AFP

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Jewel Beaujolie

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