Giovanni Mpetshi Perricard, le jeune tennisman français qui monte et dont le service baisse
Peut-on dépasser les 2 mètres de hauteur alors qu’on est encore au début de sa croissance ? Selon la science, non. Selon Giovanni Mpetshi Perricard, oui. A 21 ans, le Français de 2,03 m s’apprête à disputer pour la première fois de sa carrière le Masters 1000 de Paris-Bercy, deux jours après avoir remporté le plus grand titre de sa carrière, l’ATP 500 – troisième catégorie de tournoi la plus prestigieuse – de Bâle, Suisse. Mardi 29 octobre, vers 13 heures, il aura les honneurs du court central sur lequel il défiera l’Américaine Frances Tiafoe.
Avide de spectacle, le public parisien s’apprête à découvrir un étrange oiseau. Le Lyonnais est ce que les anglophones appellent un robot serveur, une machine de service. Lorsqu’il prend le ballon en main pour engager, la probabilité de le voir revenir est faible. Celui d’être encore moins brisé. A Bâle, il n’a pas concédé une seule fois son jeu de service.
» J’ai failli me suicider en essayant de redémarrer vos services », » a gentiment réprimandé sa victime en finale à Bâle, l’Américain Ben Shelton, qui ne lui en voulait pas après avoir vu défiler les as (22 en tout). La veille, le Danois Holger Rune avait tenu tant bien que mal le compteur à 17, mais n’a pas pu faire grand chose sur un service flashé à 235 km/h en plein tie-break. Le tout sur un deuxième ballon.
« Mon style de jeu ? Soyez agressif », rit le tireur de raquette. Un euphémisme. « Quand j’ai le ballon, j’ai envie de souffrir. Si le sujet continue, j’essaie de construire pour arriver au filet le plus rapidement possible. développe le droitier, qui n’en faisait pas son coup d’essai en Suisse.
Après avoir débuté la saison dans l’anonymat de la 205e mondial, il gravit les échelons, atteignant notamment les huitièmes de finale à Wimbledon, jusqu’à figurer à Paris comme le 31e mondial.
Un serveur, mais pas seulement
Evidemment, le jeu de Giovanni Mpetshi Perricard brille sur les courts du All England Lawn Tennis and Croquet Club, paradis des géants du circuit grâce à ses conditions rapides. Mais le serveurbot Le français a d’autres avantages.
« J’ai toujours été considéré comme un faux grand même si je me suis démarqué aux yeux de tout le monde dès l’âge de 7-8 ans. Je sais faire bien d’autres choses tout en étant assez habile avec mes mains et mes pieds. Il ne suffirait pas de bien servir. » détaille le Lyonnais, qui a acquis son premier titre ATP en mai, à domicile, sur terre battue. Une surface qui ne pardonne pas aux joueurs qui ne sont pas prêts à accepter les échanges.
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