une attaque paramilitaire dans l’État d’Al-Jazeera fait plus de 120 morts, selon le ministre de la Santé
Plus de 120 personnes ont été tuées dans l’État d’Al-Jazeera (centre du Soudan) lors d’une attaque des paramilitaires, qui ont assiégé vendredi des villages entiers de cette région, selon un nouveau bilan annoncé lundi 28 octobre par le ministre de la Santé. « La milice des Forces de soutien rapide (RSF) commis un massacre contre les citoyens d’Al-Sariha, dans l’État d’Al-Jazeera (…)qui a fait plus de 200 blessés et 124 martyrs »a rapporté le ministre de la Santé, Haitham Mohamed Ibrahim. Son ministère « œuvre pour fournir des médicaments et soigner d’urgence les blessés et les malades dans les zones assiégées »il a ajouté.
« Je suis profondément alarmé par l’escalade de la violence contre les enfants et les familles dans l’État d’Al-Jazeera »a déclaré la directrice de l’Unicef, Catherine Russell, dans un communiqué. « Au cours de la semaine dernière, au moins 124 personnes auraient été tuées à Al-Jazeera – dont au moins dix enfants, certains âgés d’à peine 10 ans – et au moins 43 enfants auraient été blessés. »a-t-elle ajouté.
Un groupe local pro-démocratie a fait état samedi d’un bilan de 50 morts dans deux villages de l’Etat d’Al-Jazeera suite à cette attaque.
Sauvetage impossible
Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d’une guerre entre les RSF, dirigées par le général Mohammed Hamdan Daglo, et l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, leader de facto de ce pays qui compte parmi les plus pauvres du pays. monde. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, avec des estimations allant de 20 000 à 150 000, la plupart des victimes n’étant pas enregistrées, selon les médecins.
Les paramilitaires ont récemment intensifié la violence contre les civils dans l’État agricole d’Al-Jazeera, au sud de Khartoum, après que leur commandant dans cette zone a rejoint l’armée.
Le syndicat des médecins soudanais a appelé vendredi les Nations Unies à faire pression en faveur de couloirs humanitaires sûrs vers les villages. « qui font face à un génocide perpétré par les milices » de la FSR, les opérations de sauvetage étant devenues impossibles. Selon des sources médicales dans plusieurs villages, presque tous les centres de soins d’urgence ont été contraints de fermer.