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« On est en train de passer un cap » et « c’est fondamental », estime le directeur général de l’AP-HP

Nicolas Revel assure qu’il existe une « politique de tolérance zéro à l’AP-HP » contre le harcèlement, même s’il reconnaît qu’il existe encore des « actes » et des « propos » qui ne sont pas « acceptables ».

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Personnel de l'hôpital Paul Brousse, de l'AP-HP, lors du déplacement de la ministre de la Santé Catherine Vautrin, le 8 avril 2024. (LUC NOBOUT/MAXPPP)

« La parole doit être libérée » Et « Nous franchissons petit à petit un cap et changeons le monde, et c’est fondamental », estime le directeur général de l’AP-HP, Nicolas Revel, sur franceinfo mardi 23 avril. L’infectiologue Karine Lacombe accuse l’urgentiste Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral » dans un livre. Ce dernier, qui a travaillé plusieurs années à l’hôpital Saint-Antoine, où travaille toujours Karine Lacombe, nie tous les faits. Même s’il reconnaît néanmoins un comportement « dit » qui serait « irréalisable aujourd’hui ».

Au-delà de ces accusations visant Patrick Pelloux, il existe des cas « assez pour s’en occuper »reconnaît Nicolas Revel. « Nous avons encore beaucoup de choses à faire », il a dit. En plus, « quatre professeurs de médecine, pour la seule année 2023-2024, ont été suspendus pour faits de harcèlement, sexuel ou moral, au sein de l’AP-HP », précise-t-il. Il croit que« il y a encore aujourd’hui, en effet, des actions, des comportements, des propos qui ne sont pas acceptables »mais pour autant, ce n’est pas le cas « pas systémique » à l’hôpital.

« Quand il faut sanctionner, on sanctionne »

Il y a trois ans, l’AP-HP a créé un « cellule centrale » qui reçoit les rapports. Mais « Il y a beaucoup de choses que nous n’osons pas déclarer et rapporter. C’est la bataille que nous devons mener », explique Nicolas Revel. L’AP-HP a lancé en novembre dernier une grande campagne de communication interne pour sensibiliser les collaborateurs. Nicolas Revel assure que« Il y a une politique de tolérance zéro à l’AP-HP comme dans tous les hôpitaux » sur le harcèlement sexuel et moral.

« Quand nous devons enquêter, parce que nous devons évidemment les vérifier, nous le faisons. Quand il faut sanctionner, on sanctionne »il assure.

Cammile Bussière

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