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à l’Assemblée, la gauche ne parvient pas à augmenter le « flat tax », la fiscalité sur les revenus du capital

La « flat tax » a été instaurée en 2018, après la suppression de l’ISF par Emmanuel Macron, avec pour objectif de pousser les contribuables les plus riches à investir dans l’économie. La gauche avait proposé d’augmenter le taux.

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Le député Vert François Ruffin s'exprime à l'Assemblée nationale, à Paris, le 22 octobre 2024. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

La gauche n’a pas réussi, à l’Assemblée nationale, à augmenter la fiscalité sur les revenus du capital. Une série d’amendements sur le taux de la « flat tax », proposés par des élus du Nouveau Front populaire dans le cadre de l’examen du budget de l’Etat 2025, ont été rejetés mercredi 23 octobre, le RN ayant joint ses voix à celles de la macronie et le droit de s’opposer à cette mesure.

Le « flat tax », ou « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus du capital, a été instauré en 2018, après la suppression de l’ISF par Emmanuel Macron, avec pour objectif de pousser les contribuables les plus riches à investir dans l’économie. La gauche a proposé d’augmenter le taux – actuellement à 30 % – pour le porter à 31, 33, 35 ou 40 %. « Aujourd’hui, ce sont les actionnaires qui vivent (…) très bien et très grassement du travail des autres, qui non seulement sont gavés de dividendes, mais sont aussi moins imposés »a fait valoir l’ex-Insoumis François Ruffin. « Vous détestez le capital »a répondu aux élus de gauche Véronique Louwagie (LR). « Si tu veux faire tes poches, tu peux faire peur » contribuables, a-t-elle prévenu.

La semaine dernière, la commission des Finances a décidé d’augmenter le taux d’imposition de 30 à 33 %, une disposition adoptée grâce à l’aimable abstention du RN. La mesure, qui aurait rapporté 1,5 milliard d’euros au budget de l’Etat, est alors venue de l’élu Modem Jean-Paul Mattéi, qui y a renoncé depuis. En séance dans l’hémicycle, l’Assemblée a cependant rejeté toutes les tentatives d’augmentation de l’impôt, le RN ayant cette fois choisi de s’opposer à tout changement. « Les petits transporteurs, les chefs d’entreprises, (…) se sont sentis injustement concernés par cette mesure »a expliqué Jean-Philippe Tanguy. Pour le LFI David Guiraud, à travers ce vote, le RN voulait « sauver le gouvernement Barnier ». « Vous le faites parce que vous avez peur de devoir vous positionner sur une motion de censure suite à un 49.3. Vous êtes donc plus intéressé par votre survie politique que par la taxation des plus hauts revenus et par la justice fiscale »il a accusé.

Cammile Bussière

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