Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports, jugée en décembre pour diffamation envers Noël Le Graët
L’ancienne ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, sera jugée les 3 et 4 décembre pour diffamation envers Noël Le Graët, ancien président de la Fédération française de football.
L’ancienne ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra sera jugée début décembre devant la Cour de justice de la République (CJR) pour diffamation envers l’ancien patron du football français Noël Le Graët, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le procès est prévu les 3 et 4 décembre, selon cette source qui a confirmé une information de Ouest de la France .
Oudéa-Castéra, ministre des Sports de mai 2022 à septembre dernier, sera jugée pour diffamation publique envers un particulier par la chambre de jugement de la CJR, seule juridiction habilitée à juger les ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Ce procès fait suite à une plainte déposée par M. Le Graët le 24 avril 2023 pour des propos tenus les 15 février et 5 mars de la même année par l’ancienne ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Le Graët tient Oudéa-Castéra pour responsable de son départ de la FFF
Le Graët, aujourd’hui âgé de 82 ans, a présidé la Fédération française de football (FFF) entre 2011 et 2023. Il a été mis sous pression en janvier 2023 par un rapport d’audit commandé par le ministère des Sports, rapport selon lequel il n’était plus en mesure de remplir ses fonctions. ses fonctions présidentielles, compte tenu notamment de son « comportements inappropriés (…) envers les femmes ». Le dirigeant avait fait l’objet d’accusations de harcèlement sexuel.
Le Graët a été démis de ses fonctions par le comité exécutif de la FFF en janvier. Il a officiellement annoncé sa démission le 28 février, à la suite de quoi son vice-président Philippe Diallo lui a succédé. Quelques heures après le départ de M. Le Graët, son avocat, Me Thierry Marembert, a annoncé une plainte, affirmant que Mme Oudéa-Castéra avait « menti » sur ce rapport et soulignant une différence entre la synthèse du document, publiée le 15 février qui mentionnait « mots » et les SMS, « des propos ou des écrits ambigus pour les uns et à caractère clairement sexuel pour d’autres »et son intégralité. Ce rapport n’a pas été rendu public.