Agnès Pannier-Runacher menace à son tour de démissionner pour protester contre les choix du gouvernement
A l’approche de l’examen du projet de loi de finances, dont le coup d’envoi en séance publique est prévu lundi 21 octobre, la situation est tendue au sein de la coalition gouvernementale. Après le ministre de la Justice, Didier Migaud, c’est au tour de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, de déplorer les choix budgétaires qui ont été opérés.
Invité de BFM-TV vendredi matin, au lendemain des pluies exceptionnelles qui ont touché une partie du territoire, Mmoi Pannier-Runacher a estimé qu’il « fa(lait) un budget à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui ».
Avant de menacer de démissionner de son poste si elle n’obtenait pas satisfaction : « Je veux avant tout travailler à avoir les moyens de mon action (…) si je ne les ai pas, j’en tirerai des conclusions. » Formulairemoi Pannier-Runacher est désormais au « une représentation nationale pour se saisir de ce sujet »tandis que les députés de la commission des Finances examinent actuellement le projet de loi sur les dépenses publiques. Le vote sur le texte est prévu samedi. « Je ne sais pas s’il faut attendre d’autres tragédies pour comprendre qu’il est absolument nécessaire d’investir dans l’adaptation au changement climatique »a-t-elle ajouté.
» Responsabilité «
Cette sortie intervient quatre jours après celle de son collègue ministre de la Justice, Didier Migaud. « Je ne vois pas ce que je ferais encore au gouvernement” si le budget de la justice n’était pas amélioré, a menacé lundi l’ex-socialiste, affirmant toutefois que le Premier ministre avait « a donné des assurances ». Pour l’ancienne porte-parole du gouvernement, redevenue députée, Prisca Thévenot, « Ils ne vont pas quitter le navire, c’est toujours comme ça quand on examine le budget ». « Là, c’est plus bruyant parce qu’on est dans une démarche de coalition »tempère l’élu des Hauts-de-Seine auprès de l’Agence France-Presse.
Le ton est plus sévère du côté du groupe MoDem où son président, Marc Fesneau, a appelé à » responsabilité « membres du gouvernement à l’approche de l’examen du budget, qui s’annonce périlleux pour le gouvernement Barnier dans une Assemblée divisée en onze groupes. « À l’heure des risques graves que connaît notre pays d’un point de vue social, économique et financier ; Il serait bon et utile que tous les membres du gouvernement, qui connaissent parfaitement la situation, adhèrent à un esprit de responsabilité en matière budgétaire.»a-t-il déclaré dans un message publié sur X, appelant les ministres à « éviter de faire chanter la démission ».