Israël lance des frappes à Gaza après la mort de Yahya Sinwar

Alors qu’Israël a confirmé avoir éliminé le leader du Hamas Yahya Sinwar, les frappes se poursuivent à Gaza aussi longtemps que « tous les otages » ne reviennent pas selon le gouvernement israélien. Suite à ce décès, le Kremlin s’inquiète « conséquences pour la population civile » Gazaoui. En Israël, deux personnes ont été tuées après être entrées dans le pays via la Jordanie.

Au Liban, le Premier ministre a dénoncé pour la première fois « une ingérence flagrante de l’Iran » après les propos d’un responsable iranien appelant à un cessez-le-feu au Liban.

Les frappes se poursuivent à Gaza après la mort de Yahya Sinwar

Ce vendredi, Israël a mené des frappes sur la bande de Gaza après avoir réaffirmé son objectif d’écraser le Hamas et de porter un coup sévère au mouvement islamiste palestinien en tuant son leader, Yahya Sinwar. La mort du leader du Hamas, considéré comme l’architecte de l’attentat sans précédent du 7 octobre 2023 en Israël, marque « le début de la fin » de la guerre à Gaza, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a assuré que la guerre ‘ne s’arrêterait pas’ avant la capture de tous les auteurs de l’attaque et le retour des « tous les otages » retenus à Gaza, les deux objectifs déclarés par Israël de son offensive dans le territoire palestinien.

Le Kremlin « s’inquiète » des « conséquences pour la population civile »

Le Kremlin a déclaré vendredi « inquiet » de la « conséquences pour la population civile » après la mort du leader du Hamas Yahya Sinwar, tué lors d’une opération israélienne à Gaza.

« L’essentiel pour nous, ce sont les conséquences que nous observons sur la population civile »a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « La catastrophe humanitaire constatée à Gaza et au Liban est un sujet qui nous préoccupe grandement »» a-t-il ajouté, cité par les agences de presse russes qui l’interrogeaient sur la réaction russe à la mort de Sinwuar.

L’armée israélienne affirme avoir tué deux assaillants entrés par la Jordanie

Ce vendredi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué deux assaillants entrés en Israël par la Jordanie au sud de la mer Morte et ouvert le feu sur des soldats, au lendemain de la mort du chef palestinien du Hamas Yahya Sinwar.

« Deux terroristes qui ont traversé la frontière jordanienne vers le territoire israélien au sud de la mer Morte ont été éliminés » après avoir ouvert le feu sur les militaires, indique un communiqué de l’armée, qui recherche un troisième assaillant qui a pris la fuite.

Frappes dans le nord de Gaza

Dans la bande de Gaza, un journaliste de l’AFP et de la Défense civile ont fait état de plusieurs frappes aériennes dans la nuit. Trois enfants ont été tués dans le nord de Gaza, selon la Défense civile, tandis qu’une frappe de drone a tué deux Palestiniens dans la même région. L’armée a annoncé qu’elle poursuivrait ses opérations à Jabalia, au nord du territoire, qu’elle encercle et bombarde depuis le 6 octobre, affirmant que le Hamas tente d’y reconstituer ses forces.

Le Premier ministre libanais dénonce « une ingérence flagrante de l’Iran », une première

Ce vendredi, le Premier ministre libanais a dénoncé pour la première fois « ingérence flagrante » de l’Iran après les propos d’un responsable iranien se disant prêt à négocier un cessez-le-feu au Liban et demandant la convocation du chargé d’affaires iranien à Beyrouth.

Le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a affirmé dans un article publié vendredi par Le Figaro que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban. « Nous sommes surpris par cette position qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises »a réagi Najib Mikati.

Pour Biden, la mort de Sinouar offre l’opportunité d’ouvrir « un chemin vers la paix »

La mort du leader du Hamas Yahya Sinouar ouvre une opportunité « un chemin vers la paix » au Moyen-Orient et un « Un avenir meilleur à Gaza, sans le Hamas »a déclaré vendredi le président américain Joe Biden, en visite à Berlin. Avec l’élimination par Israël du leader du mouvement islamiste palestinien « ouvre, espérons-le, la perspective » d’un cessez-le-feu à Gaza et celui d’un « accord sur la libération des otages » détenu depuis le 7 octobre 2023, a déclaré le chancelier Olaf Scholz en recevant Biden.