L’Italie « externalise » ses migrants en Albanie, pourquoi cette solution est (très) fragile
EUROPE – L’extrême droite italienne a-t-elle trouvé sa solution miracle ? Un peu moins d’un an après la signature d’un accord migratoire controversé entre l’Italie et l’Albanie, les premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes sont arrivés sur le sol du petit État européen, mercredi 16 octobre, une externalisation de la demande d’asile jamais vue sur le territoire. continent.
Peu avant dix heures, seize hommes venus d’Égypte et du Bangladesh ont débarqué du navire de la marine italienne Libra dans le port de Shëngjin, dans le nord de l’Albanie. Leur identité doit être vérifiée, dans des préfabriqués entourés de hautes portes et gardés par des forces de l’ordre italiennes délocalisées. Ils seront ensuite conduits 20 kilomètres plus loin jusqu’au camp de Gjader, qui peut accueillir jusqu’à 880 personnes.
Ce système va-t-il décoller en Europe ou va-t-il se heurter à des réalités logistiques, financières et juridiques ? Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, HuffPost explique son fonctionnement, mais surtout les obstacles qui pourraient compliquer la suite de cet accord, initialement prévu pour une durée de 5 ans.
L’Europe veut « tirer des leçons »
Cette externalisation de la demande d’asile a été rendue possible grâce à un accord signé en novembre 2023 entre la chef du gouvernement d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni et le Premier ministre socialiste albanais, Edi Rama. Cela ne concerne que les mâles adultes interceptés par la marine italienne ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales.
Salutation mardi un « accord courageux »Giorgia Meloni se dit « fier que l’Italie soit devenue un exemple à suivre de ce point de vue »évoquant l’intérêt des gouvernements français, allemand, suédois et britannique pour la politique italienne de gestion des flux migratoires. L’accord a été critiqué par de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme qui y voient une violation des règles internationales.
Plus tôt cette semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué dans une lettre aux États membres de l’UE une proposition inflammable visant à transférer les migrants vers des centres d’accueil dans des pays tiers, « centres de retour »appeler pour retirer le « leçons » de l’accord Italie-Albanie.
Voir aussi sur le HuffPost :