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La Constitution de la Corée du Nord désigne désormais son voisin du sud comme « État hostile »

L’annonce de ce changement constitutionnel intervient après le dynamitage des deux seules routes et voies ferrées reliant les deux pays.

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors d'une réunion consultative sur la défense nationale et la sécurité en Corée du Nord, le 14 octobre 2024. (STR/KCNA VIA KNS/AFP)

Une nouvelle étape a été franchie dans les tensions entre Pyongyang et Séoul. La Corée du Nord a annoncé jeudi 17 octobre que sa Constitution désigne désormais la Corée du Sud comme pays « État hostile ». « Il s’agit d’une mesure inévitable et légitime, prise conformément aux exigences de la Constitution »a détaillé l’agence officielle KCNA.

L’annonce de ce changement constitutionnel intervient après le dynamitage des deux seules routes et voies ferrées reliant les deux pays. Ces lignes de communication, brièvement rouvertes depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 lors de rares périodes de relâchement, « ont été complètement bloqués par des explosions »a déclaré KCNA, confirmant une information publiée mardi par Séoul.

C’est la première fois que Pyongyang confirme l’inscription dans sa Constitution de ce statut pour la Corée du Sud, une mesure annoncée par Kim Jong-un en janvier devant l’Assemblée nationale suprême. Auparavant, dans le cadre d’un accord intercoréen de 1991, les relations avec Séoul étaient définies comme « relation privilégiée » dans le cadre d’un processus de réunification et non dans le cadre d’une relation d’État à État.

La Corée du Sud avait déjà été désignée en janvier comme pays « ennemi principal ». Pékin a appelé jeudi au retour à « processus de règlement politique » pour résoudre les tensions dans la péninsule coréenne.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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