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Les problèmes de tourelle du véhicule blindé de combat « Jaguar » ont été en partie résolus

Les problèmes de tourelle du véhicule blindé de combat « Jaguar » ont été en partie résolus

En mai 2023, lors des débats sur la loi de programmation militaire (LPM) 2024-30, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, évoquait des « dangers » concernant le véhicule blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) Jaguar. , successeur de l’AMX-10RC au sein des régiments de cavalerie « légère » de l’Armée de terre. Et d’ajouter : « Il va falloir travailler pour respecter les délais. »

Développée dans le cadre du programme SCORPION (Synergie de contact renforcée par polyvalence et infovalorisation), la Jaguar rencontrait un problème avec sa tourelle, qui n’était pas encore « stabilisée ». D’où les retards relativement importants dans les livraisons de ces appareils à l’Armée.

Quelques semaines plus tard, lors d’une audition au Sénat, le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), admettait que des « ajustements » étaient nécessaires avant de déclarer la Jaguar opérationnelle. . Et d’annoncer qu’une nouvelle norme pour ce véhicule blindé serait prête dans le courant du premier semestre 2024.

Pourtant, en mai dernier, le 1er Régiment étranger de cavalerie (REC) a déployé quelques Jaguar en Estonie, dans le cadre de la mission Lynx, menée dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan. Et ce alors que l’Armée n’avait pas encore déclaré la pleine capacité opérationnelle de cet engin.

Cependant, le problème de la tourelle a été résolu. Ou du moins, c’est sur le point de l’être. C’est en effet ce qu’a indiqué le général Schill aux députés de la commission de défense le 16 octobre.

« La Jaguar est une très belle machine. (…) Nos militaires du 1er REC, du 1er Spahis, du RICM (Marine Chars Infantry Regiment) et du 1er RIMa (Marine Infantry Regiment), qui en sont équipés, adorent cet engin. Et ils estiment que ce sera une très bonne machine», a d’abord insisté le général Schill.

Cependant, a-t-il poursuivi, « étant donné l’intégration de tous ces systèmes que nous appelons vetronic (…), cela a des problèmes de démarrage ». Comme il l’a indiqué l’année dernière, la solution pour surmonter ces difficultés passe par le développement de nouvelles versions (ou incréments).

« Nous sommes aujourd’hui en train de réceptionner les réservoirs de la version R2 et de rétrofiter » tous ceux précédemment livrés « dans cette version », a indiqué le CEMAT. « En fait, les développements sont logiciels », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « Nous avons aujourd’hui des Jaguar qui tirent en mouvement sur des cibles mobiles depuis leur arme principale (le canon 40CTA, ndlr) et qui tirent en mouvement sur des cibles mobiles simultanément depuis leur arme secondaire (une mitrailleuse télécommandée de 7,62 mm, ndlr). note). »

Ces Jaguar « ont éliminé toute une partie des pannes de ‘tourelle’ » qui étaient liées à des problèmes électriques, insiste le général Schill.

Quant au déploiement de Jaguar en Estonie, la CEMAT l’a justifié en expliquant que l’Armée a confiance « dans ce véhicule blindé » pour être au moins au niveau de l’AMX-10RC, même s’il n’est pas encore au niveau de toutes les attentes placées en lui. Ce sera le cas lorsqu’il sera capable de tirer des missiles antichar Akeron MP « au-delà de la ligne de vue directe », a-t-il déclaré.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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