l’Elysée, l’Assemblée nationale et le Sénat renoncent à une augmentation de leurs dotations, pour « montrer l’exemple »
« Pour sauver des vies, on change les lois », justifie Bruno Retailleau, suite à l’annonce d’une nouvelle loi sur l’immigration
Invité de « 4 Vérités », sur France 2, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est revenu sur l’annonce d’un « nouvelle loi « immigration » » d’ici 2025, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement.
La proposition phare visant à prolonger la période de détention des étrangers en situation irrégulière ne répond pas « concernera (que) les individus les plus dangereux »a déclaré M. Retailleau, citant le cas de Philippine, une étudiante de 19 ans retrouvée morte à Paris fin septembre. « Pour sauver des vies, on change les lois »a-t-il ajouté, précisant que, pour ce faire, il faudrait augmenter le nombre de places dans les centres de détention pour atteindre 3.000 « dans deux ans ».
Le ministre de l’Intérieur a mentionné « un certain nombre de leviers » dans les cas où les pays d’origine refusent le retour de leurs ressortissants, à savoir la non-délivrance réciproque de visas de retour, la réduction des subventions d’aide au développement ou encore l’établissement, au niveau de l’Union, de droits de douane européens. « Il faut des leviers et de la réciprocité »croit M. Retailleau.
En ce qui concerne le contenu du « nouvelle loi « immigration » »le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il ne voulait pas « ne pas aller au-delà de ce qui a déjà été voté »considérant que la loi sur l’immigration de janvier 2024 a été votée « massivement » mais « censuré pour des raisons purement formelles ». « Mon souhait est que la France ne soit pas plus attractive en matière d’immigration que le reste des pays d’Europe.» déclara M. Retailleau. Notre métier est de placer la France dans la moyenne des pays européens. »
Bruno Retailleau est également revenu à l’aide médicale de l’État (AME), dont il ne souhaite pas « jeter » dans son ensemble, mais qui, dit-il en citant le rapport de Claude Evin et Patrick Stefanini, est « un encouragement à la clandestinité ». Quant aux régularisations dans le cadre professionnel, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’une liste de « Des métiers en tension » – les seules professions qui justifieront la régularisation d’un travailleur sans papiers – était « en cours de travail » et serait révélé » rapidement « .