Divertissement

Charlotte Le Bon déchaîne sa rage dans « Niki », un biopic surprenant sur Niki de Saint Phalle

Charlotte Le Bon, ici dans « Niki », le premier film de Céline Sallette.
Copyright 2024 STUDIOS CINEFRANCE, WILD BUNCH Charlotte Le Bon, ici dans « Niki », le premier film de Céline Sallette.

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Charlotte Le Bon, ici dans « Niki », le premier film de Céline Sallette.

SALLE DE CINÉMA –  » Je veux faire ma propre création. » Plus d’actrice, plus de mannequin. Dans NikiPremier film surprenant de l’actrice française – et désormais réalisatrice – Céline Sallette sur Niki de Saint Phalle à voir en salles depuis mercredi 9 octobre, Charlotte Le Bon joue le rôle de la célèbre artiste prête à libérer la colère qui est en elle.

Ne vous attendez pas à voir à l’écran ses sculptures de la fontaine Stravinsky à Paris ou celles de son incroyable Jardin des Tarots dans la campagne toscane. Niki nous emmène au tournant des années 1950, lorsque Niki Mathews, son mari et leur premier enfant quittent les Etats-Unis pour s’installer en France.

Nous la suivrons pendant dix ans, dix années décisives dans la carrière de l’artiste qu’elle s’apprête à devenir. Ce qu’elle pensait n’avoir jamais existé – un inceste qu’elle a subi durant son enfance aux mains de son père – refait surface et l’empoisonne. Niki subit une véritable dépression, ce qui la conduit dans ce qui pourrait être le plus austère des hôpitaux.

Là, elle découvre le collage et la peinture. Et très vite, la passion devient une obsession. « Ils ne veulent pas me donner de colle, donc je n’ai pas d’autre choix que de me cacher »» affirme-t-elle devant son médecin, qui vient de la surprendre en train de fabriquer de la colle artisanale avec du pain. Son art la guérit en partie. Elle se sent libérée.

Découvrez la bande-annonce ci-dessous :

A Paris et ailleurs en France, Niki s’est entraînée, mais ça n’a pas marché. Elle est rejetée par le monde de l’art, les galeries et l’intelligentsia de la capitale, qui voient en elle une simple femme au foyer qui peint pour s’occuper.

Charlotte Le Bon : « je devais y aller »

Elle est maltraitée, notamment par les hommes. Son médecin, d’abord, qui brûle une lettre d’excuses dans laquelle son père reconnaissait l’avoir maltraitée. Là «  seule preuve » qu’elle n’a pas tout inventé, qu’elle n’est pas folle. Son premier mari aussi. Il l’a trompée dans son dos d’innombrables fois. Son père, évidemment. Et plus tard, son amant, manipulateur.

La rage rugit en elle. Elle est sur le point d’exploser. Comment l’exprimer ? En détruisant des tableaux avec des couteaux et des fléchettes, peut-être. Ou lui tirer dessus avec une arme à feu, faire un signe de tête à Tirune célèbre toile réalisée par l’artiste en 1961 sur laquelle se termine le film. Niki retrace la genèse de Niki de Saint Phalle, prête à prendre les armes pour aller au combat.

Un rôle fort et déroutant, interprété par une inquiétante Charlotte Le Bon, dont on découvre une palette d’émotions intenses faites de larmes, de joie, de peur et d’angoisse. Les scènes à l’hôpital l’ont marquée.  » Je plongeais et j’essayais de faire de mon mieux dès le débutelle a expliqué à Ouest de la France, lors de la présentation du film à Cannes. Ensuite, s’il fallait réduire l’intensité, je m’adaptais. Mais je devais y aller. » Son personnage n’a pas une minute à perdre. Et n’en perdons pas dans ce biopic qu’elle éclaire.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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