Clap de fin pour la « Chouette d’or » : et si la solution à la chasse au trésor était trouvée dans ce village de Moselle ?
Une semaine après l’épilogue, on ne sait toujours pas où était cachée la « chouette dorée », tout comme le nom du gagnant du jeu.
Sur les forums, le nom d’un village revient constamment.
Pour en savoir plus, TF1info a contacté le maire de Dabo, la commune en question.
Mais où la mythique « Chouette dorée » a-t-elle fait son nid ? Les pronostics vont bon train depuis l’annonce de la fin de cette chasse au trésor (nouvelle fenêtre) qui a débuté en 1993. Car, si le mystère demeure quant à sa localisation exacte, sur les forums de discussion consacrés à cette chasse au trésor mythique, le nom d’un petit village lorrain revenait régulièrement dans les commentaires des internautes. Ce serait à Dabo, petite commune de 2 500 habitants située en Moselle, qu’aurait été enterrée la réplique en bronze qui servait de contremarque et permettait de remporter la récompense : une sculpture pesant une dizaine de kilos en métaux précieux et sertie de diamants. . , en forme de chouette et dont la valeur est estimée à environ 150 000 euros. Selon les organisateurs, plus de 200 000 personnes ont participé à cette chasse au trésor mythique.
Pour trouver le lieu, les participants devaient résoudre onze énigmes présentées dans un livre intitulé Sur les traces de la chouette dorée. Depuis dix ans, des centaines de « chouettes » (nom des joueurs) ont posé leurs pelles dans cette ville pittoresque, persuadées que la fameuse « chouette dorée » était dans les parages. « Apparemment, tous les mystères mènent à notre commune »confirme, allègrement, Eric Weber, le maire du village, contacté par TF1info. « Les dernières fouilles ont porté sur un périmètre de quelques dizaines de mètres carrés, dans un bois qui jouxte la commune de Dabo, au niveau de ce qu’on appelle les bornes Saint-Martin. Maintenant, on est impatient, on va enfin savoir si c’était la bonne solution »s’enthousiasme l’édile.
Les gens venaient manger un morceau entre les pelles. L’ambiance était bon enfant. Nous avions quelques habitués, ils revenaient chaque année.
Les gens venaient manger un morceau entre les pelles. L’ambiance était bon enfant. Nous avions quelques habitués, ils revenaient chaque année.
Patrick Kieffer, le chef du restaurant Chouette d’or
Eric Weber et les habitants de Dabo ne sont pas les seuls à s’impatienter. C’est également le cas des dizaines de milliers de participants à cette chasse au trésor mythique. Même si les organisateurs ont tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière, on ne sait toujours pas où la chouette bonze a été enterrée, ni le nom de la personne qui a réussi à découvrir sa cachette. Mais l’engouement suscité par cette chasse au trésor a aussi apporté son lot de nuisances, reconnaît Eric Weber. « Nous avons dû envoyer des instructions aux organisateurs et aux associations de chouettes, car les gens ne comblaient pas toujours les trous et l’Office national des forêts n’était pas très content. » Les chasseurs locaux aussi…
La mairie a parfois dû répondre à des demandes un peu farfelues. « Nous recevions régulièrement des lettres ou des mails. Un jour, un joueur expliquait qu’il serait prêt à partager la récompense si nous lui fournissions une chargeuse-pelleteuse. Le maire de l’époque avait gentiment répondu que ce n’était pas possible »raconte Éric Weber. Forcément, l’épilogue de cette chasse au trésor mythique laisse aussi certains déçus. Patrick Kieffer, le chef du restaurant Chouette d’or, en fait partie. « Cela a stimulé l’économie locale. Les gens venaient manger un morceau entre les pelles. L’ambiance était bon enfant. Nous avions quelques habitués, ils revenaient chaque année. Certains sont même devenus amis« , précise le gérant.
La « Chouette d’or », presque une icône locale
Dans le petit village lorrain, la « Chouette d’or » est devenue une petite icône locale, comme l’illustre le nom éponyme de l’unique restaurant de la commune. L’ancien restaurant du Château a brûlé en 2015. Avec l’afflux des chouettes, il a enfin pu rouvrir ses portes, et son nom de baptême a été choisi. « Les gens traversaient la France. Et donc, ils restaient là pour dormir. Les lodges locaux ont pu en profiter. Le nom du restaurant est un peu un clin d’œil pour remercier les organisateurs de ce coup de projecteur »explique Éric Weber. Avec la fin du jeu, il y aura peut-être moins de chercheurs de hiboux.
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Mais Eric Weber en est convaincu, c’est bien dans ce domaine que le grand gagnant a déterré le trésor. Si tel est le cas, le maire de Dabo compte en faire un atout touristique. « Avant cette chasse au trésor, Dabo était déjà connu pour son rocher légendaire. Durant la saison estivale, nous avons beaucoup de randonneurs de passage. Mais le jour où nous connaîtrons l’endroit, pourquoi ne pas mettre en valeur le lieu. Une statue, par exemple, où nous retracerions l’histoire Cette chasse au trésor a fasciné des dizaines de milliers de personnes à travers le pays. Certains d’entre eux voudront peut-être voir de leurs propres yeux l’endroit où les créateurs du jeu avaient caché la Chouette d’or.« , anticipe l’édile.
Dabo, capitale des chouettes ? Reste à savoir si c’est bien dans ce village que l’oiseau avait creusé son nid. L’épilogue est entre les mains des organisateurs.