Contre le risque de cancer, cette habitante des Yvelines s’est fait enlever le sein et les ovaires

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« Moi c’est Garance, ce matin je m’apprête à me faire enlever préventivement mes deux seins sains. » Laurie Técher, habitante de Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines), s’est glissée dans la peau d’un alter ego fictif pour raconter une histoire qui lui est intime.

Un coup de projecteur sur le prédispositions à la maladie et la manière courageuse avec laquelle elle a tordu le cou du destin. Son premier livre, Ma vie sans cancerpréfacé par le professeur Laurent Lantieri, est disponible depuis le 4 février 2024 sur la plateforme Amazon.

A 37 ans, cette mère de trois enfants découvre qu’elle est porteuse d’une mutation génétique, terrain favorable aux cancers du sein et des ovaires. Pour ne plus vivre avec cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, elle a fait le choix de chirurgie préventive.

Risque héréditaire accru

Fin 2019, alors que sa mère, décédée en écrivant l’ouvrage, luttait contre une cancer tenace et rechutes, les médecins prescrivent des examens pour vérifier qu’il n’y a pas de risque héréditaire.

Trois mois plus tard, le verdict tombe, cruellement. Comme deux femmes sur millel’Yvelinoise, qui après la terrible nouvelle a mis sa carrière professionnelle entre parenthèses, est également porteuse d’une mutation sur le gène BRCA2. Celui-ci participe « à la réparation des lésions que subit régulièrement l’ADN ». « La présence de mutations perturbe cette fonction et augmente fortement le risque de cancer du sein et de l’ovaire », explique l’Institut national du cancer sur son site Internet.

« Moment d’étonnement »

«Je l’ai appris brusquement, mais c’est comme ça. C’était un moment d’étonnement », confie, avec sérieux, la maman, aujourd’hui âgée. 42 ans. Après le temps de la prise de recul et de la réflexion, vient celui de la prise de décision.

« J’ai accompagné ma mère pendant quatorze ans dans sa maladie. Si en 2007 elle avait eu accès à ce dépistage, elle ne serait peut-être pas morte. »

Déterminée à déjouer le destin et les statistiques, inébranlable face aux commentaires parfois maladroits de son entourage, à peine un an plus tard, la voici sur le table chirurgicalesubir la première de ses cinq opérations.

Nous lui avons fait un double mastectomie avec reconstruction mammaire immédiate et ablation des ovaires. Cela a considérablement réduit le risque qu’elle contracte un cancer du sein ou des ovaires. « Le risque zéro n’existe pas, mais aujourd’hui, il est minime », souligne cette pétillante femme.

Informer pour choisir

C’est durant ses longues semaines d’hospitalisation qu’elle a pris sa plume pour raconter son parcours à travers Garance. UN histoire autobiographique sous la forme d’un roman, teinté d’humour, une manière pour elle de se « détacher » émotionnellement de l’histoire. Ce livre, à vocation pédagogique, « ne dit pas aux femmes quoi faire, il informe sur comment choisir ».

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