L’Ukraine, en guerre depuis 2022, pourrait être confrontée à une réduction considérable de l’aide occidentale à partir de 2025.
Ukraine : l’aide en danger avec le potentiel retour de Donald Trump ?
L’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 suscite de vives inquiétudes. L’ancien président américain de 2016 à 2020 avait clairement exprimé son scepticisme quant à l’ampleur de l’aide apportée à l’Ukraine. Selon l’Institut de Kiel, sa réélection pourrait conduire à un blocage des futurs plans d’aide au Congrès américain. Avec un soutien américain incertain, l’aide militaire et financière pourrait passer respectivement de 59 et 54 milliards d’euros à 29 et 27 milliardsun coup dur pour Kiev.
L’Allemagne, bien que deuxième contributeur après les États-Unis, a a annoncé une réduction de 50 % de son budget alloué à l’Ukraine à partir de 2025. Le gouvernement d’Olaf Scholz tente d’économiser de l’argent, mais cela pourrait sérieusement compromettre les capacités militaires de l’Ukraine. Actuellement, sur les 8 milliards d’euros promis en 2024 par Berlin, la moitié a déjà été allouée. Si d’autres pays européens suivaient cette trajectoire, l’Ukraine se retrouverait dans une situation désespérée, malgré les efforts de Zelensky pour conserver le soutien de ses alliés.
Un équilibre géopolitique fragile
Face à cette menace, de nouveaux mécanismes de financement sont envisagés par l’Union européenne, comme le recours aux avoirs russes gelés, qui pourrait représenter jusqu’à 35 milliards d’euros. Toutefois, selon les experts, ces solutions ne seront que des palliatifs. Même avec la coordination de l’OTAN, ce financement ne compenserait pas les réductions drastiques potentielles des dons directs des pays occidentaux.
Les conséquences d’une réduction de l’aide occidentale dépasseraient les frontières de l’Ukraine. Zelensky, actuellement en tournée européenne, a souligné l’importance de maintenir une forte pression sur la Russie pour éviter une escalade du conflit. Sans soutien militaire et financier continu, L’Ukraine pourrait perdre du terrain face à une Russie qui poursuit ses offensives.
