Les Européens s’accordent sur une nouvelle aide financière à l’Ukraine
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, les Européens ont décidé d’augmenter leur aide financière à Kiev. Mercredi 9 octobre, les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’Union européenne (UE) ont convenu de prêter à l’Ukraine jusqu’à 35 milliards d’euros en 2025.
Ce n’était pas exactement le plan initial. En juin, à l’initiative de Washington, le G7, formé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Canada et le Japon, auxquels l’Union est associée, avait promis d’accorder à Kiev un prêt de 50 milliards de dollars. (45 milliards d’euros). Les alliés espéraient ainsi graver dans le marbre une aide à Kiev que l’éventuel retour à la Maison Blanche de Donald Trump ou la progression de l’extrême droite russophile sur le Vieux continent ne pouvaient remettre en cause.
Ce plan prévoyait que les Européens contribueraient à cet effort à hauteur de 20 milliards de dollars, comme leur partenaire américain, tandis que Londres, Ottawa et Tokyo contribueraient les 10 milliards restants. Puisqu’il n’était pas question que Kiev rembourse cet emprunt, on s’attendait à ce que les intérêts des actifs de la banque centrale russe, placés hors de Russie et gelés à la suite des sanctions occidentales contre Moscou, soient mobilisés à cet effet.
Avant de s’engager sur un sujet qui divise ses concitoyens, le président américain Joe Biden, alors en pleine campagne électorale, a voulu s’assurer que ce dossier coûterait le moins possible au contribuable américain. Il a donc demandé aux Européens de garantir que les avoirs russes gelés sur leur territoire – plus des deux tiers du total des avoirs russes gelés dans le monde – le resteront jusqu’à ce que Moscou paie des réparations de guerre à Kiev.
Orban fait obstacle à l’unanimité nécessaire
Les États-Unis souhaitent que les sanctions contre Moscou, désormais renouvelées tous les six mois, durent trente-six mois. Ce qui, comme tout ce qui touche aux sanctions, nécessite une décision unanime des Vingt-Sept. A Budapest, Viktor Orban n’attendait que cette occasion pour faire dérailler les plans de l’UE. Le Premier ministre hongrois, qui revendique sa proximité avec Vladimir Poutine et cherche souvent à monétiser au mieux sa voix auprès de ses partenaires européens, est, en la matière, un habitué.
Il a ainsi bloqué les négociations pendant des semaines avant l’arrivée des Vingt-Sept le 1euh Février, à un accord sur le versement d’une aide financière à l’Ukraine de 50 milliards d’euros jusqu’en 2027. Et, depuis plus d’un an, Budapest empêche les Européens de concrétiser l’aide militaire de 6,6 milliards d’euros promise à Kiev.
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